Le Figaro lance une nouvelle formule en couleur
Le Figaro a lancé lundi sa nouvelle formule, en couleur et au format réduitLe Figaro a lancé lundi sa nouvelle formule, en couleur et au format réduit
Le quotidien, au prix inchangé (1,30 euro) reste en format dit "berlinois", mais un peu réduit. Il ne "tachera plus les doigts", a promis le directeur des rédactions Etienne Mougeotte.
Ce lancement intervient en pleine crise de la presse quotidienne, alors que Le Figaro est confronté, comme d'autres, à un recul constant du nombre de ses lecteurs.
Le patron du Figaro espère fidéliser le lecteur et enrayer la chute de la publicité avec un journal dépoussiéré. Plus clair, tout en couleur, ce qui permet d'exploiter davantage la photo ou les infographies, le quotidien conserve ses trois cahiers (général, économie, Et Vous), instaurés il y a quatre ans.
Au niveau éditorial, le journal souhaite aller vers davantage de fond et d'analyse. Fabriqué dans une nouvelle imprimerie, à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), le "Figaro nouveau" utilise le procédé du "waterless": "Il n'y a pas besoin de sécher le journal et le rendu des photos, des infographies est proche de la qualité du magazine", a expliqué le directeur des rédactions, précisant que la quantité de texte restera la même.
La quadrichromie, outre son exploitation éditoriale, doit être un pouvoir d'attraction pour la publicité grâce à un "saut qualitatif", dit le directeur général du groupe Figaro Francis Morel.
Sur internet, Le Figaro souhaite par ailleurs passer à une "stratégie mixte" gratuit-payant, pour mieux monétiser l'audience de son site lefigaro.fr (6.672.000 visiteurs uniques). Le "coeur" du site, les informations générales, restera gratuit, mais des pages payantes proposeront des informations plus spécifiques, des dossiers complets, etc.
Le Figaro a perdu 6% de ses recettes publicitaires, résistant un peu moins bien que Libération (-4%), mais bien mieux que Le Monde (-15%) ou L'Equipe (-11%). A l'échelle du Groupe Figaro, propriété de l'industriel Serge Dassault, la perte s'élève à 25 millions d'euros au premier semestre et devrait être du même ordre au second, pour un chiffre d'affaires en 2008 de 600 millions d'euros, dans lequel le quotidien compte pour environ un tiers.
Le Figaro reste le premier quotidien national, avec une diffusion France payée à 315.000 exemplaires sur la période juillet 2008-juin 2009 (-2,1% par rapport à 2008, selon l'OJD, organe de contrôle de la diffusion) mais subit, comme tous les titres, une érosion constante des ventes. Il devance L'Equipe (299.000 exemplaires à -7,7%), qui perdu 45.000 lecteurs en cinq ans, et Le Monde (294.000 exemplaires à -3,2%).
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