L'Irak détient toujours le triste record du nombre de meurtres de journalistes non élucidés
C'est ce qu'a indiqué mercredi le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), l'organisation basée à New York, dans son "indice de l'impunité".
Pour la quatrième année consécutive, l'Irak occupe la première place de la liste. Objectif de cette liste: identifier les pays dans lesquels des journalistes sont pris pour cible et où les autorités locales ne veulent pas ou ne peuvent pas mettre la main sur les auteurs de ces meurtres.
L'"indice de l'impunité" calcule le nombre de meurtres de journalistes non élucidés par million d'habitant. Le CPJ observe qu'en 2010, la situation dans les trois pays en tête de ce classement (l'Irak, la Somalie et les Philippines) "n'a pas évolué, voire s'est dégradée".
La liste rassemble 13 pays qui ont au moins cinq cas de meurtres non résolus de journalistes entre 2001 et la fin 2010.
En tête du classement depuis la création de l'indice en 2008, se trouve l'Irak, avec 92 décès, soit un taux de 2,921 meurtres de journalistes non élucidés par million d'habitants.
La Somalie (10 meurtres) arrive en deuxième position avec un taux de 1,099, suivie des Philippines (56 meurtres) avec un taux de 0,609.
Le reste de la liste compte le Sri Lanka, la Colombie, l'Afghanistan, le Népal, le Mexique, la Russie, le Pakistan, le Bangladesh, le Brésil et l'Inde.
Le CPJ souligne en particulier que la violence contre les médias semble être en hausse au Mexique, "où les autorités apparaissent impuissantes à traduire les assassins en justice". Il souligne en revanche que la situation va en s'améliorant en Colombie.
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