L'hebdomadaire culturel se positionne sur le créneau des news magazines avec sa nouvelle formule sortie mercredi
Si la maquette et le logo font entièrement peau neuve, il ne s'agit pas que d'une rénovation de surface.
Le magazine racheté il y a un an par Matthieu Pigasse, directeur général de la banque Lazard France, ambitionne de concurrencer le Nouvel Obs, l'Express ou Marianne en donnant "une large place à la politique, aux enquêtes et aux reportages".
En une, le président brésilien Lula, ornant le T-shirt d'une femme, avec ce titre "Brésil, le pays où la gauche a réussi".
Premier constat dès la prise en mains: le journal est plus épais, plus lourd. Il passe effectivement de 100 à 132 pages. Le logo est plus visible avec une mise en relief du RocK de inRocKuptibles. Mais la maquette, plus aérée, plus claire, s'éloigne résolument du magazine musical et rejoint clairement celle d'un "news mag".
L'actualité occupe la première partie du journal. Vient ensuite l'article de une, puis la politique dans une rubrique intitulée "tout nu" composée d'un foisonnement d'articles courts.
Suivent les articles longs, placés au coeur de l'hebdomadaire avec notamment un reportage à la Villeneuve dans la banlieue de Grenoble entre "cow boys de l'Etat" et "caïds de la cité", une enquête sur les pratiques du PS en matière de subventions en région Paca et un portrait du patron de TF1 Nonce Paolini.
Les rubriques culturelles habituelles, cinéma, musiques, livres, scènes, ferment le ban.
Lectorat visé ? les trentenaires qui ne lisent pas forcément les news magazines classiques. "Il s'agit de s'écarter de tout ce qui est institutionnel et offrir des contenus plus originaux, plus insoumis", explique Louis Dreyfus, directeur général du groupe.
Objectif pour les Inrocks: doubler les ventes pour atteindre 75.000 à 80.000 exemplaires d'ici 2012. Pour ce faire, un premier geste fort a été fait, qui pourrait peser dans la balance: la baisse du prix de vente, qui passe de 3,30 euros à 2,50 euros le numéro.
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