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L'Europe veut faire le ménage dans les étiquettes mensongères

"Réduit le taux de cholestérol", "facilite la circulation sanguine" : ces pseudo-messages de santé, inscrits sur les produits alimentaires, n'ont plus que quelques mois à vivre. Sur les 2.760 allégations étudiées, l'Agence européenne pour la sécurité des aliments n'en a gardé que 510. _ La Commission européenne va préparer un projet de règlement. Le temps de le soumettre aux 27, elle espère une décision l'an prochain.
Article rédigé par franceinfo
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Après les faux messages de santé sur les produits diététiques, après ceux sur les compléments alimentaires, la Commission européenne s'attaque aux produits alimentaires.

De la même manière qu'elle avait contraint l'industrie de la diététique et des compléments alimentaires à apporter la preuve scientifique de leurs allégations, pour pouvoir commercialiser les produits, Bruxelles veut faire le ménage dans les étiquettes qui ornent les aliments.

"Solidifie les os", "réduit le taux de cholestérol", "facilite la circulation sanguine" : ces messages de santé ont proliféré... La Commission européenne a décidé d'y mettre bon ordre.

La liste initiale comptait 44.000 allégations, fournies par les Etats. Elle a été ramenée à 4.600, qui ont été transmises à l'EFSA, l'Agence européenne pour la sécurité des aliments. Puis réduite à 2.760 - l'industrie en a retiré spontanément 300, les 1.500 autres, liées aux plantes, seront examinées ultérieurement.

L'EFSA vient de terminer son expertise. Sévère. Sur les 2.760 allégations nutritionnelles étudiées, 510 seulement se sont avérées scientifiquement prouvées.

“Le rejet d'une allégation ne signifie pas que le produit n'est pas bon, seulement que les promesses figurant sur l'étiquette ne sont pas correctes”, explique le porte-parole du commissaire européen responsable de la santé.

Sur la base de cette expertise de l'EFSA, la Commission européenne va préparer un projet de règlement - une "loi européenne". Celui-ci sera ensuite soumis aux Etats. Ce qui laisse espérer une décision l'an prochain.
_ A partir de là, les industriels auront six mois pour se mettre en conformité avec la loi. Et retirer les étiquettes incriminées.

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