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Polémique sur la nomination de l'ancien directeur de cabinet de Jospin au CSA

Olivier Schrameck remplace Michel Boyon à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel. La droite accuse François Hollande de "sectarisme".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le nouveau président du CSA, Olivier Schrameck, le 25 juillet 2012 à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, a été nommé mercredi 9 janvier président du Conseil du supérieur de l'audiovisuel (CSA) par François Hollande. Agé de 61 ans, il va succéder à Michel Boyon à la tête du CSA. Cette nomination doit toutefois recevoir le feu vert des commissions des affaires culturelles de chaque Assemblée (c'est à dire 2/5e des suffrages exprimés), comme le précise l'article 13 de la Constitution. La droite s'est empressée mercredi de dénoncer un choix "politicien".

Une nomination "nullement politique"

Diplômé de l'IEP Paris et de l'ENA, Olivier Schrameck a travaillé plusieurs années aux côtés de Lionel Jospin en tant que directeur de cabinet, que ce soit au ministère de l'Education nationale (1988-1991) ou à Matignon (1997-2002). Ce conseiller d'Etat, ancien ambassadeur de France à Madrid, a également siégé dans la commission sur la rénovation de la vie publique qu'a présidée Lionel Jospin en 2012.

Lors de son point-presse hebdomadaire, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a assuré qu'il ne s'agissait "nullement d'une nomination politique". "Vous verrez à l'épreuve des faits : on ne peut pas faire de procès d'intention à M. Schrameck", dont la "compétence est reconnue", a-t-elle affirmé.

La droite dénonce le "sectarisme" de Hollande

Le choix d'Olivier Schrameck a aussitôt suscité de vives réactions à droite, comme celles des sénateurs UMP Roger Karoutchi et Philippe Dallier sur Twitter :

Le député UMP Eric Ciotti a lui aussi attaqué la décision de François Hollande sur le réseau social :

 

Quand Hollande était "inquiet" de la nomination de Boyon

L'opposition est d'autant plus dure avec la décision du président de la République que ce dernier n'avait été lui-même pas tendre avec la nomination de Michel Boyon par Jacques Chirac, en janvier 2007. "Cet organisme va être exclusivement composé d'hommes et de femmes nommés par la droite. Qui pourra croire que le pluralisme est respecté ? Je veux ici dire combien nous sommes inquiets, consternés par cette nomination", avait déclaré François Hollande, alors Premier secrétaire du PS, comme le racontait Le Monde.

Anne Hidalgo, alors secrétaire nationale du PS chargée de la culture, avait elle protesté contre "la prise en main totale, un contrôle absolu du fonctionnement des médias" par la "droite au pouvoir".

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