Jean-François Copé veut "mettre en débat" le projet de suppression totale de la pub sur France Télévisions fin 2011
"Je mets en débat l'idée de ne pas supprimer la publicité en journée et je souhaite qu'un groupe de travail soit constitué pour l'évaluer", a déclaré le chef de file des députés UMP lors d'une table ronde à l'Assemblée.
Pour M. Copé, qui a appelé les députés de l'opposition à rejoindre ce groupe, "il faut se poser la question dès maintenant".
"Répondons y assez vite", a-t-il dit, ne jugeant "pas opportun d'attendre la clause de revoyure prévue en mai 2011.
Des dirigeants de France Télévisions, de groupes audiovisuels privés (TF1, M6, Canal+) et de régies publicitaires (TBWA, Omnicom Media Group) participaient également à cette table ronde.
La publicité a disparu des écrans de France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5...) après 20 heures depuis début 2009, en vertu de la loi sur l'audiovisuel public de mars 2009. Elle prévoit aussi que les spots disparaissent des écrans avant 20 heures à partir de 2011.
Selon le président du groupe UMP à l'Assemblée, la suppression de la publicité en journée "n'a pas le même impact" que sa suppression le soir. Réaffirmant son hostilité à une hausse de la redevance, il a qualifié d'"extrêmement positif" la disparition des spots publicitaires après 20 heures "en termes de programmation et d'horaires".
Selon le site de l' Express mercredi, face à la fronde de Jean-François Copé et du gros des troupes de l'UMP "qui n'avaient jamais compris cette réforme", Nicolas Sarkozy s'apprêterait à annoncer qu'il abandonne l'interdiction de publicité sur les chaînes publiques.
La privatisation de FTP également remise en cause
Si la publicité n'était pas supprimée avant 20 heures, a encore dit M. Copé, "la procédure d'ouverture du capital de France Télévisions Publicité (FTP) ne pourrait pas se faire dans les mêmes conditions". La vente de cette régie publicitaire suscite de nombreuses critiques, les détracteurs du projet estimant que les repreneurs de FTP sont "juge et partie".
France Télévisions est en négociation avec le consortium Publicis et Lov Group, société détenue par le producteur Stéphane Courbit (protégé d'Alain Minc, un proche du chef de l'Etat), qui contrôle notamment la société de production de Nagui, animateur sur France 2 et France 4.
M. Copé a estimé que ce "n'était pas au législateur de remettre en question le choix" de France Télévisions et s'est dit "choqué par le procès d'intention fait au consortium sélectionné".
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