Greffe presque totale d’un visage aux Etats-Unis

L’opération s’est déroulée dans la clinique de Cleveland (Ohio). 22 heures durant lesquelles sept médecins se sont relayés : “ le fruit de 20 ans de travail ”, selon la directrice de recherche en chirurgie plastique de la clinique.

Le docteur Maria Siemionow précise que la patiente va bien. Un état qui ne va d'ailleurs pas de soi. Ce type d’opération lancé en France il y a trois ans est encore très controversé dans le monde pour les risques vitaux qu’elle comporte.
_ Des risques qui engagent le pronostic vital des patients.

Par ailleurs, la probabilité qu’une telle opération échoue n'est pas nulle.
Le docteur en bioéthique Arthur Caplan estime qu’en cas d’échec "la patiente se retrouverait dans une situation de grande détresse. Elle serait alors presque incapable de manger ou boire et devrait être nourrie artificiellement" .
Sans aller jusque-là, elle sera contrainte de prendre toute sa vie, des médicaments anti-rejet, qui eux aussi peuvent créer des complications.

Il s'agit cependant de la quatrième greffe réussie dans le monde. Deux ont eu lieu en France, une autre en Chine.
_ La première greffe partielle, on s’en souvient, était l’œuvre de français.
En 2005 à Amiens, Isabelle Dinoire avait tenté l’expérience, après avoir été défigurée par son chien.
Trois ans plus tard, elle explique avoir "fait beaucoup de kiné pour réactiver tous les muscles". Selon elle "tout est redevenu normal question sensibilité". Elle affirme même, en parlant de cette seconde peau : "c'est comme moi, comme ma peau".

Jamila Zeghoudi avec agences