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G8 de Deauville : les puissants et leur argent au chevet des révolutions arabes

Première réunion des dirigeants du G8 depuis le début du printemps arabe. A Deauville (Calvados), ils pourraient apporter un appui financier aux démocraties naissantes, et ils vont chercher à s’entendre sur des pistes de sortie de crise en Libye et en Syrie. _ Dans les couloirs, les puissants ne manqueront pas de commenter la candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI.
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Deauville, "moment fondateur" d’un nouveau "partenariat de longue durée" entre les pays arabes qui prennent le virage de la démocratie, et le G8 : c’est en tout cas le vœu de Nicolas Sarkozy, exprimé par l’Elysée.
_ Et l’Europe pourrait montrer le chemin en ouvrant les caisses de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), comme elle l’avait fait au moment de la chute du mur de Berlin.

L’Egypte et la Tunisie, premiers pays à avoir chassé leurs dictateurs, ont déjà fait leurs comptes : Le Caire aurait besoin de 10 à 12 milliards d’euros jusqu’à la mi-2012, et Tunis de quelque 25 milliards sur cinq ans.
_ Outre des prêts de la Berd, les Etats-Unis ont monté leur propre plan d’aide, quelques milliards de dollars pour encourager la marche démocratique. La Banque mondiale pourrait débloquer quelques milliards de dollars pour l’Egypte et la Tunisie, sous réserve d’une poursuite des réformes.

Camp retranché

Mais le G8 de Deauville ne se résumera pas à une conférence des donateurs.
Car d’autres pays arabes ont plus de mal à accoucher de leur révolution : Syrie, Yémen, Libye… Autant de pays où les insurgés se heurtent à une répression sanglante. Paris va chercher à obtenir un consensus sur ces dossiers, notamment avec la Russie, très critique face à l’intervention armée de l’Otan en Libye.
Américains, Européens et Russes évoqueront également le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Et le projet du Hamas de faire déclarer la création de l’Etat palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.

Le G8 sera aussi l’occasion de discussions – et de tractations ? – entre les Européens et les représentants américains sur la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Christine Lagarde a déclaré sa candidature, mais le soutien ou non de Washington sera décisif.

Vingt-cinq délégations, 18 chefs d'Etats et de gouvernements, 6.000 personnes accueillies : depuis près d’une semaine, Deauville est transformé en camp retranché, placé sous la surveillance de plus de 12.000 policiers et gendarmes.
_ Ce sommet a été précédé le week-end dernier d’un contre-sommet des altermondialistes, au Havre (Seine-Maritime).

Gilles Halais, avec agences

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