G20 : Sarkozy et DSK vont "travailler main dans la main" pendant un an
“Cette présidence” du G20, “nous l'abordons avec ambition et réalisme”, a affirmé Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce cinquième sommet du G20.
Alors que, miné par les tensions, le sommet de Séoul n'a débouché que sur un accord à minima, le nouveau président du G20 a exposé devant ses pairs et chefs de gouvernement les dossiers qu'il veut faire avancer au cours de l'année à venir.
Trois gros chantiers sont au programme, qu'il a plusieurs fois détaillé ces
derniers mois: réforme du système monétaire international, dont il espère débattre “sans tabou”, lutte contre la volatilité du prix des matières premières, cause d'émeutes de la faim en 2008, notamment à Haïti et en Afrique, et réforme de la gouvernance mondiale (Fonds monétaire international, Conseil de sécurité élargi aux grands émergents, dont l'Afrique).
Nicolas Sarkozy a également annoncé son intention de travailler “main dans la main avec le FMI ” durant sa présidence du G20. Il a d’ailleurs déjà prévu de recevoir son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, “en décembre”.
L'ex-ministre socialiste a indiqué qu'il était “normal” qu'il aille rencontrer le président français. “Il faut qu'on se mette d'accord sur ce qui est possible”, a-t-il précisé.
“Nous allons regarder les conséquences des politiques d'un pays sur les autres”, a expliqué de son côté Dominique Strauss-Kahn. Le FMI va ainsi avoir le rôle d'“un juge de paix” mais ne sera “en aucun cas le dictateur de l'économie mondiale”.
Alors que l'élection présidentielle en France est prévue en 2012, les deux hommes vont devoir cohabiter pendant un an. Alors que sa cote de popularité demeure très basse, Nicolas Sarkozy compte bien sur une présidence du G20 réussie pour redorer son blason.
Interrogé sur l'éventuel succès de cette présidence française, Dominique Strauss-Kahn a refusé de répondre, indiquant seulement: “il faut toujours avoir de grandes ambitions pour la France”.
_ Concernant son éventuelle candidature à la présidentielle, l’épouse du président du FMI Anne Sinclair a lâché cette semaine sur Canal + que son mari se prononcerait quand il en aurait “envie”.
Mikaël Roparz
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.