G20 : Sarkozy demande une feuille de route immédiate
Parlant sans notes, Nicolas Sarkozy a livré un discours assez bref face à une cinquantaine de ministres des Finances du G20 et de directeurs de banques centrales. Très remarqué, scruté même par la presse française, le directeur du FMI, le Fond monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, était également dans la salle.
Et il n'aura pas fait le déplacement pour rien. Son institution a occupé une bonne place dans le discours présidentiel. Nicolas Sarkozy voit le FMI comme la future “pierre d'angle de la coopération monétaire”. Le Fond doit selon lui, voir son rôle accru et ses moyens doivent “être renforcés”. Façon peut-être, si l'on veut bien regarder son discours à travers le prisme de la politique française, de laisser entendre à DSK qu'il a du pain sur la planche et qu'il ferait mieux de penser à autre chose qu'à l'élection présidentielle de 2012 et aux savantes manœuvres socialistes pour se mettre en position de candidat.
Sur ce G20 présidé par la France, dont le locataire de l'Elysée entend faire un chapitre important dans son bilan international, Nicolas Sarkozy ne pouvait faire autrement que de le souhaiter “ambitieux”. Il demande aux pays du groupe de lutter contre l'inflation, et contre la volatilité des changes. Il annonce d'ailleurs un séminaire fin mars à Shenzhen, en Chine, pays qui concentre 30% des réserves mondiales de change entre ses mains.
Autre “gimmick” de la présidence française, la taxe sur les transactions financières pour aider les pays pauvres.
Et sur ce dossier des “financements innovants” Nicolas Sarkozy s'est payé le luxe d'une annonce qui a surpris, comme il les aime : il a confié une mission d'étude sur la question à Bill Gates, le patron de Microsoft, deuxième fortune de la planète.
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