"Holding oui, mais pas la fusion" : le projet de réforme de l'audiovisuel public divise la majorité

La proposition de loi défendue par l'exécutif doit être examinée par les députés jeudi et vendredi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'ensemble des syndicats de Radio France et de France Télévisions sont opposés au projet de fusion et ont déposé un préavis de grève pour jeudi 23 et vendredi 24 mai. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

L'ambition de rapprocher les deux entités ne convainc pas jusque dans les rangs de la majorité. La proposition de loi de fusion de l'audiovisuel public est censée être débattue à l'Assemblée nationale jeudi 23 et vendredi 24 mai, si le calendrier parlementaire le permet. À cette occasion un mouvement social d'ampleur va concerner Radio France et France Télévisions, dont les syndicats sont opposés à cette réforme, comme une partie des parlementaires MoDem et Renaissance.

Les députés MoDem attendent les débats avant de se prononcer. Aude Luquet résume la position de son groupe : "Holding oui, mais pas la fusion". La holding commune à l'audiovisuel public, qui comprendra entre autres Radio France et France Télévisions, est prévue pour 2025, avant une fusion en 2026. Mais le député MoDem Erwan Balanant met en garde contre une réforme précipitée : "La holding permet d'avancer dans cette acculturation, dans ce travail en commun. Et puis un jour peut-être, la fusion deviendra naturelle. Il faut que ça avance sans heurts. Il faut qu'il y ait cette envie."

"Ça peut faire peur"

Pour l'instant, ce projet suscite surtout l'opposition des syndicats de l'audiovisuel public. "Ça peut faire peur et moi, je comprends", affirme Celine Calvez, la porte-parole des députés Renaissance, qui assure tout de même qu'une fusion offrira des opportunités. "Tous ceux qui ont envie de naviguer différemment d'une société à l'autre pour pouvoir se former à des nouveaux métiers pouvant enrichir leurs compétences."

Le périmètre précis de ce rapprochement n'est pas encore défini. Faut-il y inclure RFI et France 24 ? Ces deux médias regroupés au sein de France Médias Monde ont été exclus de la fusion par les députés en commission. Le gouvernement est désormais sur la même ligne, à en croire le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.