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France Télévisions ne fait déjà plus recette (publicitaire)

Avant même leur suppression, les recettes publicitaires se sont effondrées à France Télévisions : -21% en mai dernier, par rapport à mai 2007. Le manque à gagner devrait s'élever cette année à 150 millions d'euros. Compensés par l'Etat, qui s'y est engagé.
Article rédigé par franceinfo
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La suppression de la publicité, une fausse bonne idée ? Certains à France Télévisions en sont persuadés. Car l'annonce du président de la République, début janvier, a pris tout le monde de court. Personne, à l'époque, ne savait comment serait compensé le manque à gagner. Personne ne le sait encore vraiment, aujourd'hui. La commission Copé, chargée d'y réfléchir, avance doucement.
_ Une chose est sûre, il n'y aura plus de publicité l'an prochain. Autant s'y préparer. Sauf que ce que l'on n'avait pas vraiment prévu, c'est que les annonceurs déserteraient France Télévisions bien avant la suppression effective de la publicité !

Ainsi, les recettes publicitaires ont fléchi de 21% en mai dernier, par rapport à mai 2007.
Comme les marques savent qu'à terme elles ne pourront plus être visibles du France Télévisions, elles sont déjà parties d'elles-mêmes, ou parce que les chaînes privées ont su les attirer. Avec un marché simple : il n'y aura pas de place pour tout le monde l'an prochain, premier arrivé premier servi.
_ Et les chiffres parlent d'eux-mêmes : Beiersdorf, la maison-mère de Nivéa, a diminué son budget publicité chez France Télévisions de 40% ; -60% pour BMW ; et même -95% pour le Club Med.

Au total, le manque à gagner devrait s'élever cette année à 150 millions d'euros. La somme sera intégralement compensée par l'Etat, qui s'y était engagé. Mais celui-ci se serait peut-être bien passé d'une dépense supplémentaire. Et imprévue...

En tout cas cette incertitude pèse actuellement chez tous les salariés de France Télévisions. Même chez les plus célèbres...

Car la rédaction doit déjà elle aussi se serrer la ceinture. Pour la prochaine élection présidentielle américaine, il n'y aura ni édition spéciale, ni journalistes envoyés en renfort, contrairement à l'élection de 2004. Economies obligent...

Jules Lavie & Guillaume Gaven

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