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Erik Izraelewicz est devenu jeudi le dixième directeur du Monde après avoir recueilli 74,25% des voix de la rédaction

"L'Assemblée générale de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) qui s'est tenue jeudi 10 février a validé la nomination d'Erik Izraelewicz au poste de directeur du Monde par 74,25% des parts présentes ou représentées", a indiqué un bref communiqué du Conseil de gérance de la SRM.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le journaliste Erik Izraelewicz au siège du journal le 10 février 2011 à Paris. (AFP PHOTO / MARTIN BUREAU)

"L'Assemblée générale de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) qui s'est tenue jeudi 10 février a validé la nomination d'Erik Izraelewicz au poste de directeur du Monde par 74,25% des parts présentes ou représentées", a indiqué un bref communiqué du Conseil de gérance de la SRM.

"Pour être validée, cette nomination devait obtenir au moins 60% des parts présentes ou représentées", poursuit-il.

"C'est un oui enthousiaste", a estimé Louis Dreyfus, président du directoire du Monde. Erik Izraelewicz avait exhorté les journalistes à voter le plus massivement possible sur sa candidature. Il estimé qu' un bon résultat serait précieux pour qu'il garantisse l'indépendance de la rédaction face aux actionnaires Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse.

Réunis dans l'auditorium du quotidien, 302 rédacteurs, dont une centaine de retraités, ont écouté et questionné M. Izraelewicz, dont la présentation a été axée sur la nécessaire indépendance du journal.
Dans une première présentation de son projet pour Le Monde, Erik Izraelewicz avait milité pour une augmentation de la pagination, une offre plus riche le week-end (magazine et cahiers). Il avait insisté sur la nécessité de "remobiliser la rédaction autour de la chasse aux scoops". Il avait enfin déclaré qu'il voudrait s'adjoindre "un(e) directeur(trice) délégué(e)" qui aurait un profil "quadra, geek, culture web et terrain".

Journaliste économique qui a dirigé Les Echos et La Tribune, Erik Izraelewicz, 56 ans, avait été choisi parmi 13 candidats auditionnés par un comité composé de trois dirigeants : Pierre Bergé, président du Conseil de surveillance, Gilles Van Kote, président de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM) et vice-président du directoire, et Louis Dreyfus.

"Au revoir et merci" d'Eric Fottorino
Dans un éditorial intitulé "Au revoir et merci", Eric Fottorino, qui était directeur depuis 2007, a fait ses adieux aux lecteurs du journal. "Un nouvel avenir se profile aujourd'hui pour Le Monde , avec une nouvelle direction et des moyens accrus. Je souhaite de tout coeur bonne chance à mon successeur désigné et ami Erik Izraelewicz, ainsi qu'à l'équipe dont il s'entourera", écrit M. Fottorino qui a négocié son départ avec de confortables indemnités "qui font grincer les dents de quelques-uns", selon plusieurs journalistes du quotidien.

Fusion des rédactions web et papier
Parmi les chantiers auxquels va s'atteler Erik Izraelewicz, la fusion des rédactions web et papier du Monde, une opération délicate tant les cultures des deux rédactions sont différentes et parfois opposées.

Le nouveau directeur du Monde a aussi évoqué l'hypothèse d'une parution le matin au lieu de l'après midi, ce qui constituerait une véritable révolution. Sans en être le plus fervent défenseur, Erik Izraelewicz s'est dit prêt a mettre en oeuvre une telle décision qui relève du choix des actionnaires.

Avec l'approbation du nouveau directeur du Monde s'achève une semaine qui a vu trois patrons de rédaction adoubés par leurs journalistes. Lundi à Libération, Nicolas Demorand a recueilli 56,7% des suffrages, et mardi, Laurent Joffrin était plébiscité par 93% des journalistes du Nouvel Observateur.

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