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Dominique Baudis, l'ancien maire de Toulouse, est mort

L'ancien maire de Toulouse et actuel Défenseur des droits, Dominique Baudis, est décédé ce jeudi à quelques jours de son 67e anniversaire. Il est mort d'un cancer généralisé à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Maxppp)

Le défenseur des droits
et ancien maire centriste de Toulouse, Dominique Baudis, est mort
jeudi matin à Paris, à quatre jours de son soixante-septième
anniversaire, d'un cancer généralisé. Il était hospitalisé au Val-de-Grâce, et avait été opéré il y a quelques mois du cervelet, a
précisé un proche.

Dominique Baudis, dont le nom reste également associé à la terrible rumeur
dont il fut victime en 2003 dans l'affaire Alègre
, avait présidé le comité
éditorial du Figaro, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) puis
l'Institut du monde arabe (IMA)
. En juin 2011, il est nommé par Nicolas Sarkozy Défenseur des droits, étrennant cette fonction nouvelle, avec pour mission de "veiller au respect des droits et libertés et à la promotion de l'égalité ".

Journaliste, maire et député

Il avait également été journaliste de radio et de télévision. Diplômé de Sciences Po, Dominique Baudis avait débuté sa carrière de
journaliste au Liban en 1971. D'abord correspondant de l'ORTF, puis de TF1 au
Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. De retour à Paris, il présente
ensuite le journal télévisé de 1978 à 1980, puis celui de FR3 jusqu'en 1982.

En 1983, il renonce à sa carrière de journalisme et se lance en politique. Il est élu la même année à la mairie de Toulouse, succédant ainsi à son père, Pierre Baudis, qui dirigeait la ville depuis 1971. En 1984, il est élu au Parlement européen. Deux ans plus tard, en 1986, il entre au conseil
régional Midi-Pyrénées pour le présider.

La terrible rumeur de l'affaire Alègre

La même année, il devient député. Un mandat
reconduit en 1988, 1993 et 1997, sous l'étiquette UDF (Union pour la démocratie
française). En 2011, Jacques Chirac le nomme à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), ce qui l'oblige à démissionner de tous ces autres mandats.

En 2003, il est victime d'une terrible rumeur après avoir été mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse
dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Il est successivement accusé de proxénétisme, viol,
meurtre et actes de barbarie. C'est lui qui révèle publiquement cette sordide affaire au
journal de TF1, et devra attendre 2005 pour être totalement innocenté par la justice. Il racontera son calvaire dans un livre, Face à la calomnie .

Directeur de la rédaction de France Inter, Mathieu Aron avait signé, avec sa femme Marle France Etchegoin, un livre sur le sujet, une contre-enquête intitulée Le bucher de Toulouse, d'Alègre à Baudis. Il se souvient d'un homme "*qui portait dans sa chair ce que c'est d'être marqué par une telle rumeur* ". En février 2007, il est élu à la présidence de l'Institut du monde arabe (IMA). En 2009, il retrouve un mandat de député européen après avoir été élu dans le Sud-Ouest à la tête de la liste UMP. Il a été nommé le 22 juin 2011 pour un mandat de six ans non renouvelable au poste de Défenseur des droits, qui absorbait les missions du Médiateur de la République, du Défenseur des enfants, de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE) et de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS). Dominique Baudis avait épousé en secondes noces la journaliste et écrivain franco-algérienne Ysabel Saïah-Baudis. Il était père de trois enfants dont Florence, qui s'était engagée en politique à Toulouse sur ses traces.

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