Cet article date de plus de treize ans.

Copenhague en état de siège durant le sommet sur le climat

Outre 30.000 délégués, journalistes ou représentants officiels d’ONG, le sommet de Copenhague accueille les 17 et 18 décembre une centaine de chefs d’Etat. La mobilisation est maximale dans les rangs des forces de l’ordre, qui craignent des débordements en marge du sommet, voire des provocations violentes de la part des manifestants…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Pour faire pression sur les délégués, et en particulier les représentants des plus gros pollueurs du monde, des milliers d’ONG sont déjà sur le pied de guerre dans la capitale danoise : leurs experts au Cella Center, siège de la conférence, et leurs militants prêts à conduire quelques actions spectaculaires.
_ Le bateau de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, a jeté l’ancre hier face au Parlement danois avec une bannière "Notre climat, notre avenir, votre décision".

Parallèlement au sommet, un forum alternatif qui réunit près de 10.000 participants se tient près de la gare centrale. Les victimes du changement climatique, au Bangladesh, au Nigeria, au Groenland, vont y témoigner de leurs vies déjà déréglées par la hausse de 0,8°C enregistrée en un siècle.

Jusqu’à 11.000 policiers mobilisés

Pour la police danoise aussi, l’événement s’annonce historique : plus de la moitié de ses effectifs, soit quelque 6.000 hommes, sont déjà mobilisés. Et en cas de besoin, près de 5.000 policiers supplémentaires pourraient être appelés en renfort.

Un camp de détention provisoire (notre photo), installé dans un entrepôt chauffé à quelque 5 km en dehors de la capitale, pourra accueillir jusqu'à 350 personnes à la fois, pour une garde à vue de six à douze heures, et jusqu'à 1.000 par jour. Cent-cinquante policiers et juristes siègeront en permanence dans ce centre, afin d'effectuer un premier tri des manifestants interpellés.

Ceux qui seront déférés devant la justice encourront jusqu'à 40 jours de prison et des amendes aggravées. Car le Danemark a renforcé sa législation contre les casseurs à l'approche de l'événement et augmenté les peines.

Ce dispositif a un coût pour les contribuables danois : le Parlement a voté pour la police une enveloppe spéciale de plus de 83 millions d’euros pour cet événement qui constitue déjà "la plus lourde tâche que la police ait jamais eu à assumer dans son histoire contemporaine", souligne le chef des opérations, Mogens Lauridsen.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.