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: Vidéo "On peut tuer un homme mais pas un artiste" : la veuve de Tignous perpétue son œuvre
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La veuve du dessinateur Tignous n'a pas assisté aux cérémonies de commémoration de ce 5 janvier. Son combat à elle, c'est de poursuivre l'oeuvre et l'engagement de son mari.
L'atelier de Tignous se trouve au fond d'un jardin, au calme. Sa femme, Chloé Verlhac, l'a conservé quasi à l'identique depuis deux ans, depuis ce matin où le dessinateur de presse est parti à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. "Son bureau est resté tel qu'il était, c'est-à-dire dans un joyeux bordel", décrit-elle. On y trouve près de 20 000 croquis, que Chloé Verlhac continue inlassablement de classer et de faire vivre.
"Cela me fait un bien fou"
À 38 ans, elle est bien décidée à faire face. "Après ce qui nous est arrivé, je pense que je vais bien, parce que je suis toujours là, que je refuse d'être une victime, et que je continue de manière assez acharnée mais assez jolie l'oeuvre de Tignous, et je pense qu'il est très fier de ça, et moi ça me fait un bien fou", explique Chloé Verlhac.
Depuis l'attentat, cette jeune mère de famille n'a pas repris son travail dans les relations publiques. Elle perpétue l'œuvre de son mari et publie un nouveau recueil de dessins de l'artiste, Ni Dieu, ni eux. "Quand je fais vivre l'œuvre de Tignous, je fais vivre Tignous, je fais vivre l'artiste, affirme-t-elle. On peut tuer un homme, mais on peut pas tuer un artiste."
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