Audiovisuel : "Si on permet une universalisation" de la redevance, "on n'est pas obligé de l'augmenter"
Selon le député Pierre-Yves Bournazel, président de la mission d'information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l'ère numérique, "il faut que chacun y contribue si on veut préserver notre modèle d'exception culturelle".
Des députés ont présenté, jeudi 4 octobre, 40 propositions pour la réforme de l'audiovisuel, que la ministre de la Culture souhaite présenter fin mars 2019. Parmi ces propositions, la généralisation de la redevance de l'audiovisuel à tous les Français. Pierre-Yves Bournazel, député de Paris et président de la mission d’information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l'ère du numérique, explique au sujet de la contribution à l'audiovisuel public que "si on permet une universalisation, on n'est pas obligé de l'augmenter". Ce qui est dit, poursuit-il, c'est que "cela appartient à tout le monde, c'est notre patrimoine culturel, donc il faut que chacun y contribue si on veut préserver notre modèle d'exception culturelle".
Beaucoup de personnes pensent, parce qu'ils n'ont pas de téléviseur, qu'ils ne regardent pas les contenus de la télévision. Si, ils les regardent. Sur votre IPhone, votre IPad, vous regardez des contenus qui sont produits par nos chaînes de télévision, que ce soit du service public ou de l'audiovisuel privé
Pierre-Yves Bournazelà franceinfo
Pierre-Yves Bournazel propose par ailleurs "une mesure personnelle et transitoire sur 5 ans de rétablissement de la publicité sur France Télévisions entre 20h et 21h afin de permettre de faire entrer 60 millions d'euros supplémentaires qui iraient directement au soutien à la création de cinéma, de spectacle vivant". Une proposition qui apparaît dans l'avant-propos du rapport, mais pas dans le rapport lui-même. Des divergences sont apparues au sein des rapporteurs sur la question de la publicité sur les chaînes publiques.
Les parlementaires proposent aussi la suppression du délai minimum entre la sortie des films en salles et la diffusion sur les chaînes de télévision : "C'est essentiel, si on veut lutter contre le piratage, si on veut soutenir la création, il est important de mettre fin à ce qui n'a pas plus de légitimité au fond et de permettre aux chaînes de télévision de diffuser ces œuvres et de les faire connaître sans cette règle qui est complètement dépassée aujourd'hui", a-t-il affirmé.
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