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Aucun quotidien national en kiosque mercredi, sur décision des patrons de presse

Les patrons de la presse nationale ont décidé de ne pas mettre en fabrication les quotidiens nationaux datés de mercredi. Ils entendent dénoncer un nouvel appel à la grève lancé chez Presstalis (distribution de la presse) ce mardi, et qui met en péril l'existence même de la presse nationale.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Une situation
"inédite"
et d'une "gravité exceptionnelle",
selon le Syndicat de la Presse quotidienne nationale (SPQN). Pour la trentième
fois en quatre mois, la CGT du Livre a lancé un appel à la grève pour ce mardi chez Presstalis (ex-NMPP).
Le syndicat veut cette fois empêcher la distribution de tous les quotidiens
nationaux payants mercredi, afin de peser sur les négociations du plan de
restructuration de Presstalis, qui prévoit notamment la suppression de la
moitié des 2.500 postes de l'entreprise.

"Le conflit [...] prend
aujourd'hui une dimension inédite et d'une gravité exceptionnelle",
dénoncent
les patrons de presse dans un communiqué du SPQN. Le blocage annoncé "met
en cause la viabilité économique de la société Presstalis, fait peser un risque
insoutenable sur les 30.000 marchands de journaux répartis sur le
territoire",
poursuit le communiqué, mettant également l'accent sur les "pertes
de recettes récurrentes"
que subissent les sociétés de presse. Selon le SPQN, un millier des quelque 30.000 kiosques a mis la clé sous la porte ces derniers mois, et de nombreux autres sont menacés.

Alors, pour ne pas engager de frais
d'impression qui seraient pures pertes, les patrons de presse ont pris la
décision rarissime de ne pas imprimer les quotidiens nationaux payants datés de
mercredi. Une "décision exceptionnelle", imposée par
"des actions violentes"
de la part des syndicats, explique au
micro de France Info Marc Feuillée, patron du Figaro. "Faute de
solution rapide, c'est l'ensemble de la filière industrielle et logistique de
la presse qui est gravement menacé, et donc les journaux",
prévient le
président du SPQN.

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