250 euros seront versés aux quelque 200.000 foyers qui ne recevront pas la télévision numérique par voie hertzienne

La mesure fait partie de la proposition de loi "pour lutter contre la fracture numérique" adoptée jeudi au Sénat.

Selon la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, quelque 200.000 foyers pourraient se trouver en "zone d'ombre" après l'extinction totale de la télévision analogique, le 30 novembre 2011.

"Le prix de base de l'achat et de l'installation d'une parabole, c'est 250 euros. C'est un forfait que l'on garantit à tous les foyers dans les zones d'ombre, sans condition de ressources", a dit à l'AFP la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Pour cela, la proposition de loi UMP institue "un fonds d'aide complémentaire", "doté de 96 millions d'euros", selon la ministre. "100% des foyers auront accès à la TNT soit par voie hertzienne -95% -, soit par la voie parabolique, et dans ce cas cela sera financé", a insisté la ministre.

L'autre volet du texte porte sur le déploiement du très haut débit, principalement par la fibre optique. "La commission Rocard-Juppé propose quatre milliards pour le numérique, dont deux sur le très haut débit. Ce sont des annonces que fera le président de la République la semaine prochaine", a dit la ministre.

Au Sénat, l'UMP et l'Union centriste ont voté pour, les socialistes se sont abstenus et les communistes ont voté contre. Le sénateur PS Michel Teston a douté que "l'on atteigne dans chaque département l'objectif raisonnable de couverture minimale" de 95% de foyers recevant la TNT par voie hertzienne.

"Sans ressources pérennes du fonds d'aménagement numérique, nous ne pensons pas que la fracture pourra se résorber", a expliqué Mireille Schurch, du groupe communiste et apparenté. La sénatrice a regretté que "les critères de l'action publique soient liés à la rentabilité et non aux services".