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Malgré l'accord annoncé jeudi sur la Grèce, les marchés étaient toujours inquiets vendredi

L'euro a ainsi touché un nouveau plus bas depuis le 19 mai dernier et évoluait encore bien en dessous de son niveau de clôture de la veille tandis que les taux grecs se tendaient.Selon les analystes, l'absence d'annonce d'une solution concrète à Bruxelles la veille sur la dette en Grèce, a pesé sur la monnaie européenne.
Article rédigé par France2.fr
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Georges Papandréou, Premier ministre grec (AFP - Eric Piermont)

L'euro a ainsi touché un nouveau plus bas depuis le 19 mai dernier et évoluait encore bien en dessous de son niveau de clôture de la veille tandis que les taux grecs se tendaient.

Selon les analystes, l'absence d'annonce d'une solution concrète à Bruxelles la veille sur la dette en Grèce, a pesé sur la monnaie européenne.

"La Grèce n'est pas une superpuissance politique ni économique à même de mener seule cette bataille. Ces derniers mois, l'Union européenne a apporté son soutien politique (...) mais, dans la lutte contre le sentiment et la psychologie des marchés, elle a semblé pour le moins timide", a d'ailleurs affirmé le chef du gouvernement grec qui a dénoncé vendredi des dissensions au sein de l'Union européenne.

"Il y a eu un manque de coordination entre les différentes instances de l'Union européenne - la Commission, les Etats membres, la BCE - et même des divergences d'opinions au sein de ces institutions", a indiqué Georges Papandréou. "Tout cela a nui à notre crédibilité, même au sein de l'Union européenne (...) Tout cela n'a pas favorisé notre situation sur les marchés".

A ses yeux, la crise actuelle constitue un test non seulement pour la Grèce mais également pour l'Union européenne. Il a promis que son pays ferait honneur au soutien des Vingt-Sept en travaillant d'arrache-pied à la réduction des déficits. "Cette bataille n'est pas terminée (...) La Grèce sera à l'origine de tous les maux, si nous ne mettons pas en oeuvre notre plan", a-t-il dit. "Il est de notre devoir de montrer par nos actions que nous allons honorer nos engagements".

Du côté européen, "la leçon centrale de cette crise est que nous avons besoin de manière urgente d'une surveillance plus stricte et plus large des politiques économiques" pour mieux détecter les problèmes en amont "et mieux préserver la stabilité macro-financière de la zone euro", a indiqué le nouveau commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn. "La Commission va prochainement présenter des propositions pour renforcer encore la coordination et la surveillance des politiques économiques nationales au sein de la zone euro", a-t-il ajouté.

Quant au président de l'Eurogroup, Jean-Claude Juncker, il a promis qu'il n'accepterait plus aucun manquement aux obligations inhérentes à l'appartenance à la zone euro. Il faudra que nous soyons plus sévères entre nous". Des propos qui n'éclairent pas les marchés sur les solutions apportées par l'Europe à la crise qui pèse sur la Grèce.

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