L’immobilier rattrapé par la crise
Après dix ans de hausse, la crise touche de plein fouet l’immobilier ancien. Hier, deux rapports pointaient les difficultés du secteur, confronté à la baisse du pouvoir d’achat et à un tour de vis des banques sur les crédits.
Selon une étude des notaires et de l’Insee, les ventes de logements anciens ont connu un fort recul en septembre (-15,5% à Paris).
Dans la foulée les prix ont baissé de près de 3% sur l’ensemble de la France au troisième trimestre 2008, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim).
Et les prix devraient continuer à baisser. La Fnaim estime comme probable une chute de 10% d’ici à la fin 2009.
Mais le président de la Fnaim, René Pallincourt, préfère parler de “tendance baissière”, le recul étant sensible surtout pour les appartements.
Pour la Fnaim, cette chute est à mettre en parallèle avec la crise du pouvoir d’achat et le ralentissement des crédits : "“Ce sont les banques et leur attitude envers les potentiels emprunteurs de crédits immobiliers qui vont déterminer le futur”", a déclaré Henri Buzy-Cazeaux, directeur général de la Fnaim.
Mais si les conditions sont de plus en plus difficiles pour les vendeurs, les acheteurs eux pourraient profiter de ce ralentissement des prix, selon le président-fondateur de Meilleurtaux.com.
Les loyers, par contre, continuent d’augmenter : plus 2,4% entre septembre 2007 et septembre 2008, selon la Fnaim.
Elsa Nathan, avec agences
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