Les vins français s’exportent moins
Les vins d’appellation contrôlé (AOC) s’en sortent encore bien. Leurs exportations augmentent en valeur de 18% et baissent très légèrement en volume de 1%. Les vins de Bordeaux et ses grands crus du millésime 2005 dont le chiffre d’affaires augmente de 42,5%, sont largement à l'origine de ses résultats.
Les vins de tables et de pays enregistrent quant à eux les plus mauvais résultats avec une baisse à la fois de volume (-15,5%) et de valeur (-3.5%). Les vins de tables français pâtissent notamment de la baisse des commandes de la Russie où les vins moldaves connaissent de plus en plus de succès. Cette évolution se chiffrerait par une perte de 260 000 hectolitres côté français. Les vins de pays, eux, souffrent essentiellement du retrait de commandes britanniques, américaines et allemandes.
Une étude publiée en juillet dernier du Centre de recherches pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), indiquait par ailleurs que la France pourrait perdre sa place de premier producteur mondial de vin d'ici à 2015 au profit de l'Espagne. Les causes : un changement dans les modes de consommation et une érosion de la compétitivité des vins français. La production française passerait de 52,8 millions d'hectolitres pendant la période 2000-2004 à 43,9 millions en 2015, estime cette étude.
Alexis Piaton, avec agences
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