Les tarifs du TGV augmentent le 5 janvier de 1,9 % en moyenne, une hausse supérieure à l'inflation
Une annonce qui tombe mal pour la SNCF après les critiques engendrées par les incidents à répétition lors des vacances de Noël.
La vieille dame du rail s'est justifiée mardi en évoquant une "évolution modérée" des tarifs, au "taux le plus bas depuis dix ans", pour répondre à la fois à la crise et à la "progression sensible (des) charges externes".
"On a des investissements sur le matériel qui sont importants, d'environ 700 millions d'euros en 2010", a expliqué une porte-parole de la SNCF.
Selon une source proche du dossier, citée par Le Figaro, le président de l'entreprise publique, Guillaume Pepy, aurait voulu une hausse des prix des billets encore plus importante, qu'il n'a pu obtenir, alors que l'inflation "n'a été que de 1,4 % cette année en France". Le quotidien rappelle que les péages versés par la SNCF au Réseau ferré de France (RFF), qui gère les infrastructures ferroviaires, ont augmenté de 8 %. Une hausse qualifiée de "caillou dans la chaussure" par Guillaume Pépy.
"La SNCF oublie de dire qu'elle récupère une partie des péages qu'elle paie, en guise de rémunération pour l'entretien des voies", dénonce Arnaud de Blauwe, rédacteur en chef adjoint du magazine UFC-Que Choisir.
Mauvaise communication ?
La SNCF a été vivement critiquée ces dernières semaines, notamment pour son manque de communication, après les retards causés par les intempéries, l'accident sur la ligne du RER C et surtout le blocage de milliers de voyageurs d'Eurostar.
Par ailleurs, tant des associations de consommateurs que des parlementaires critiquent le manque de transparence des tarifs ferroviaires. Soumis soumis à de nombreuses réductions et très variables d'un jour à l'autre, voire d'heure en heure, ceux-ci sont en effet très difficiles à appréhender.
"La grille [des tarifs, NDLR] est totalement opaque et changeante. On ne sait plus ce qu'est le juste prix d'un Paris-Marseille ou d'un Paris-Lyon, constate UFC-Que Choisir. Le député UMP Hervé Mariton, rapporteur du budget des transports à l'Assemblée, avait aussi critiqué l'an passé l'opacité des tarifs. "Aucune initiative ne semble avoir été prise dans le sens d'une plus grande transparence",
a-t-il jugé le mois dernier.
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