Les soldes flottants ont-ils déjà vécu ?
En 2008, le gouvernement a raccourci d'une semaine les soldes (les vrais) de janvier et de juin, mais en contrepartie a laissé aux commerçants la possibilité de fixer, quand ils le souhaitent au printemps et en automne, deux semaines supplémentaires : les fameux soldes "flottants".
_ Mais voilà : cette nouvelle formule déplaît à une bonne partie de la profession. L'événement a été banalisé. Il y a maintenant trop de promotions, dénonce Charles Melcer, président de la fédération de l'habillement. Il représente 48.000 boutiques. "On est très contents de solder, explique-t-il, mais en fin de saison ! Ces soldes flottants étaient une fausse bonne idée."
Seuls les grands magasins et les grandes enseignes ont défendu ces soldes flottants. Eux sont en effet plus disposés à en faire un événement, avec de grandes campagnes de publicité.
_ Du côté des consommateurs, on n'est pas vraiment peinés de l'éventuelle disparition de ces soldes flottants : Alain Bazot, le président d'UFC-Que choisir, affirme qu'ils rendent plus difficiles le choix des consommateurs et le contrôle de la réalité des remises. "Cela devenait le bazar complet", résume-t-il.
Depuis deux ans, les ventes de vêtements avaient littéralement chuté en France. Elles sont reparties à la hausse au troisième trimestre 2010. Une bonne nouvelle qui pourrait aider à faire oublier l'échec de ce système des soldes flottants. Un simple décret permettrait de les supprimer.
_ Mais il y a fort à parier que ce n'est pas Hervé Novelli, à l'origine de leur création, qui les fera disparaître... mais plutôt son successeur. Après le prochain remaniement.
Mathilde Lemaire
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