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Les représentants des banques centrales réunis à Bâle ont trouvé un accord sur la réforme du secteur financier

Cet accord vise à rendre les établissements plus résistants face à de futures crises, a annoncé dimanche la Banque des règlements internationaux (BRI).La réforme, fortement décriée par les banquiers, "sera présentée au cours de la réunion des dirigeants du G20 en novembre à Séoul", a précisé la BRI.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le quartier des finances de Singapour sous la surveillance d'une caméra (AFP - Roslan RAHMAN)

Cet accord vise à rendre les établissements plus résistants face à de futures crises, a annoncé dimanche la Banque des règlements internationaux (BRI).

La réforme, fortement décriée par les banquiers, "sera présentée au cours de la réunion des dirigeants du G20 en novembre à Séoul", a précisé la BRI.

Le ratio minimum du "noyau dur" de fonds propres, l'un des plus importants indicateurs permettant de mesurer la solidité financière des banques, sera relevé de 2% actuellement à 4,5% des actifs d'ici à 2015. En ajoutant un coussin supplémentaire de 2,5%, le total des fonds propres "durs" passera à 7%. La mise en place définitive est prévue au 1er janvier 2019.

Autrement dit, pour attribuer un prêt de 100 euros, elles devront ainsi bloquer dans leurs comptes 7 euros de fonds propres "durs" (capital social et bénéfices), contre 2 auparavant.

Les grands argentiers et régulateurs des 27 pays membres du Comité de Bâle de supervision bancaire étaient réunis dimanche au siège de la BRI pour mettre le point final à un texte destiné à éviter un nouvel effondrement du secteur.

"Les accords conclus aujourd'hui permettent un renforcement essentiel des standards internationaux en matière de fonds propres", a souligné Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne et du groupe des gouverneurs et des dirigeants des autorités de supervision.

Ce texte, officieusement appelé "Bâle III", contribuera "à la stabilité financière à long terme" et "à la croissance", a-t-il ajouté.

Cette réforme, destinée à éviter un effondrement du système bancaire comme lors de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, a provoqué une levée de boucliers dans le secteur bancaire.

Les patrons des grands établissements financiers craignent en effet que ces nouvelles directives ne les obligent à lever des sommes colossales.

Les représentants des banques centrales ont admis que les grandes banques auraient besoin "d'un montant important de capitaux supplémentaires pour répondre à ces nouvelles normes", selon le communiqué. D'où une entrée en vigueur progressive.

Mais les grands argentiers ont averti qu'ils mettraient en place "des processus rigoureux de compte-rendu pour surveiller les ratios".

Les autorités américaines ont estimé que ces normes permettraient "de réduire la fréquence et la gravité de futures crises".

La Fédération bancaire française (FBF) a quant à elle averti que "les exigences du Comité de Bâle demanderaient des efforts considérables de la part des banques".

Très peu d'établissements seulement satisfont aujourd'hui à ces nouvelles exigences, ce qui va les amener à mettre une part significative de leurs bénéfices en réserve voire à lever du capital si cela s'avère insuffisant.

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