Les propriétaires-bailleurs dénoncent une explosion des taxes foncières
Ce sont les deux temps de la valse de l'immobilier : on perd d'une main ce qu'on gagne de l'autre. Alors que les taux d'intérêt des crédits immobiliers atteignent un niveau historiquement bas (lire notre article), les taxes foncières explosent. C'est du moins ce qu'affirme l'Union nationale de la propriété immobilière
(Unpi), qui regroupe les propriétaires-bailleurs.
Selon l'Unpi, sur la période 2004-2009, la courbe fait des bonds impressionnants : +65% à Paris, +45% à Marseille, +30% à Rennes, pour les trois villes qui détiennent les records de hausse.
_ A l'autre bout de l'échelle, les villes les plus modérées sont Pau (+13,14%), Bordeaux (15,91%), Orléans (16,92%) et Angers (17,11%).
En 2009, les revenus de cette taxe foncière sur les propriétés bâties
(TFPB), payée par les propriétaires de biens immobiliers, se sont élevés à 21,8 milliards d'euros, juste derrière la taxe professionnelle (30,3 milliards), selon la 4e édition de l'Observatoire des taxes foncières publié par l'Unpi.
Le montant de la taxe foncière est calculé sur la base de la valeur locative du bien sur laquelle sont perçues des parts régionale, départementale et municipale ainsi que, lorsqu'elles existent, des parts pour les communautés de communes et d'agglomérations.
Par région, c'est le Languedoc-Roussillon qui a connu, entre 2004 et 2009, la hausse la plus importante de son taux d'imposition (+90,59%). Six autre régions enregistrent une hausse de plus de 40% de leur taux: Guadeloupe (+78,08%), Auvergne (+70,97%), Bourgogne (60,09%),
Provence-Alpes-Côte d'Azur (+59,46%), Ile-de-France (+45,98%) et Lorraine (+40,72%).
_ Seuls les taux de la Corse et de la Martinique sont restés inchangés au
cours de ces 6 dernières années.
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