Les professionnels du tourisme tirent un premier bilan plutôt positif de la saison estivale
Peu avant le week-end du 15 août, avec ses grands retours de congés, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs prévoit un taux de fréquentation hôtelière voisin de celui de l'an dernier, soit environ 80% de réservation dans le pays.
La morosité de la météo n'aura donc pas influencé sur la fréquentation touristique.
Les pluies de juillet et août feront la moyenne avec le soleil du printemps dans un secteur également marqué par un regain d'intérêt pour leur pays des Français, qui ont boudé le Maghreb en raison des incertitudes liées au "printemps arabe".
La saison a été dominé par un fort intérêt pour les événements culturels et un record d'affluence à Paris.
"L'été est difficile car les réservations de dernière minute ne sont pas au rendez-vous à cause de la météo qui n'a pas l'air de s'arranger et au 15 août on pourra considérer que la saison est pliée", explique mardi à Reuters une porte-parole du Syndicat. "Mais comme l'avant-saison a été bonne, on aura une année à peu près semblable à 2010 sauf à Paris, qui affiche complet".
C'est l'affluence dans la première capitale touristique du monde, confirme l'Office du tourisme et des congrès de Paris, qui a ainsi reçu plus de 1.800 visiteurs le 8 août dans son bureau de la place des Pyramides proche du musée du Louvre, un record.
"Les grandes destinations urbaines ont le vent en poupe, et Paris cette année fait un tabac. La tendance est aux courts séjours, ce qui favorise des villes", dit une responsable de l'Office. "Il y a eu 88% de réservation le week-end du 14 juillet, on est actuellement autour de 80%".
Le tourisme culturel en poupe
Ailleurs en France, ce sont surtout les chambres d'hôtes et les zones réservées au farniente et à la baignade qui ont souffert des désistements liés au mauvais temps.
"Les villes et villages qui organisent des manifestations
culturelles et sportives, comme Avignon ou Montpellier, sont
détachées des contingences météorologiques", note la responsable
du Syndicat.
"Les gens ne se déplacent pas seulement pour la plage, le soleil, ils veulent voyager intelligent. En France on ne peut pas se permettre de tout miser sur le temps."
Le mauvais temps n'a ainsi pas trop handicapé la Dordogne,
premier département touristique non littoral pour la clientèle
française avec trois millions de touristes par an. Un quart de
l'économie du département qui abrite Sarlat, Bergerac et les
grottes de Lascaux dépend du tourisme.
"Le mauvais temps a eu une incidence positive sur la
fréquentation des monuments, en hausse de 15% en juillet", note
une porte-parole de l'Observatoire du comité départemental du
tourisme de la Dordogne. "Bien sûr, les quelque 70 musées et 50
châteaux s'en sortent mieux que la vingtaine de parcs et jardins
et la soixantaine de loueurs de canoës".
La grisaille a eu une incidence négative sur les chambres d'hôtes, réservées au dernier moment, "mais elles avaient de l'avance grâce à un très beau printemps et l'automne s'annonce pas mal", ajoute la porte-parole.
Des dépenses calculées
Beau temps ou pas, les vacanciers français restent prudents en terme de dépense, notamment au restaurant. Le Syndicat remarque ainsi une tendance à la disparition du déjeuner au profit de petits-déjeuners copieux et tardifs.
"Par contre ils prennent un bon repas le soir tout en faisant attention : pas d'apéritif et un café gourmand à la
place du dessert", souligne la porte-parole.
"Les restaurateurs s'adaptent en faisant des brunches, des
petits-déjeuners avec des cartes en anglais, en allemand, pour
suivre le cours du temps".
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