Dans un contexte de crise, leconsommateur place le prix au centre de sa décision d'achat. "De plus en plus en situation d'arbitre,le consommateur va vers des produits peu chers, mais qui doivent être malins ", explique Xavier Terlet, experttendance-innovation pour le SIAL. "Puis,de temps en temps, il s'offre des petits plaisirs", poursuit l'expert, au micro France Info d'AgnèsSoubiran.Les produits qui attirent leconsommateur sont, de plus en plus, ceux qui le rassurent. Car le consommateurest à la fois "curieux etinquiet", selonXavier Terlet. Ce sont donc les produits sains, naturels, qui ont les faveursdes acheteurs : la chasse aux OGM, à l'huile de palme et aux graisseshydrogénées est lancée. En revanche, les alicaments — ces produits alimentairesqui soignent, vedettes des années 2000 — ont pour la plupart été des échecs.Facile à utiliserAu cours des prochaines années, lafascination pour le frais (ferments lactiques, graines germées) va sans doute s'accentuer."Plus frais que frais, c'estvivant : on voit aujourd'hui des gens travailler sur l'élément vivant, lapetite salade que l'on coupe dans sa cuisine juste avant de la consommer", explique l'expert en tendances alimentaires. Autre piste pour les prochaines années : la reconstruction alimentaire.Quand le consommateur "part des aliments de base pour fabriquer soi-mêmeson produit alimentaire, adapté à ses besoins nutritionnels ou ses goûts",poursuit Xavier Terlet. L'expert prend l'exemple d'un produit frais emballédans une fine pellicule comestible qui peut être enrichie en vitamines ou en goût. Enfin, les consommateurs continuent de plébisciter les produits faciles àutiliser : la boite de sardines facile à ouvrir ou la pâte à tarte déjàdépliée, qu'il suffit de garnir avant de l'enfourner.