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Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,6% en février par rapport au mois précédent et de 1,3% sur un an

Même si en janvier, mois des soldes, les prix avaient diminué de 0,2%, on assiste depuis quelques mois à un retour progressif d'une inflation modérée, avec des prix qui retrouvent lentement leur rythme d'évolution habituel.En février, l'inflation enregistre sa plus forte progression mensuelle depuis mars 2008.
Article rédigé par France2.fr
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Même si en janvier, mois des soldes, les prix avaient diminué de 0,2%, on assiste depuis quelques mois à un retour progressif d'une inflation modérée, avec des prix qui retrouvent lentement leur rythme d'évolution habituel.

En février, l'inflation enregistre sa plus forte progression mensuelle depuis mars 2008.

Le pouvoir d'achat des ménages aussitôt rogné
L'évolution annuelle de l'inflation atteint également son plus haut niveau depuis novembre 2008, relève l'économiste Marc Touati (Global Equities).

Mais selon lui, cette hausse est liée à des motifs saisonniers (fin des soldes, vacances scolaires et hausse des tarifs d'assurance) et "l'hyperinflation n'est toujours pas pour demain". "Dans certains secteurs, la déflation est même toujours présente dans la mesure où certaines entreprises en grave difficulté sont contraintes de réduire leurs prix pour ne pas disparaître", souligne-t-il.

La hausse des prix en février "provient de l'augmentation des prix des produits manufacturés (+1,1% par rapport à janvier), liée notamment à la fin des soldes d'hiver, et de celle des prix des autres services (+0,7%) au moment des vacances de février", précise l'Institut national de la statistique.

"Ces augmentations sont légèrement atténuées par la baisse des prix des transports aériens (-3,1% par rapport à janvier) et des automobiles neuves (-0,5%)", ajoute l'Insee.

L'inflation n'atteint certes pas "des niveaux mirobolants" mais "en cette période où le chômage augmente et où les revalorisations salariales sont réduites à leur plus simple expression, toute hausse des prix retire immédiatement du pouvoir d'achat aux ménages", estime Alexander Law (Xerfi).

La quasi stagnation des prix l'an passé (+0,1% par rapport à 2008), en raison de la crise, a constitué un fort soutien au pouvoir d'achat des ménages, qui a augmenté de plus de 2%, confirme l'économiste Nicolas Bouzou (Asterès).

Avec la disparition de ce soutien et la fin progressive des mesures de relance en 2010, "il n'est pas irréaliste d'envisager une stagnation de la consommation des ménages", principal moteur de la croissance française, analyse-t-il.

Le gouvernement table pour 2010 sur une inflation moyenne de 1,2%.

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