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Les pays du G20 se sont mis d'accord samedi en Corée du Sud pour réformer la gouvernance du FMI

Cette réforme rééquilibre notamment la gouvernance du Fonds monétaire international en faveur des pays émergents. Elle doit encore être soumise au conseil d'administration du Fonds, début novembre.Le G20 a par ailleurs proclamé son intention de lutter contre les dévaluations et pour une réduction des déséquilibres des comptes courants.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Dominique Strauss-Kahn à la réunion des ministres des Finances du G20  Gyeongju (Corée du Sud), le 22 octobre 2010 (AFP-Getty / Chung Sung-Jun)

Cette réforme rééquilibre notamment la gouvernance du Fonds monétaire international en faveur des pays émergents. Elle doit encore être soumise au conseil d'administration du Fonds, début novembre.

Le G20 a par ailleurs proclamé son intention de lutter contre les dévaluations et pour une réduction des déséquilibres des comptes courants.

"Il s'agit de la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du FMI", a déclaré le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui a parlé d'un "accord historique".

La réforme augmente le capital du FMI et le nombre de siège des pays émergents à son conseil d'administration. Elle élargit ses attributions en matière de surveillance des politiques économiques des Etats.

Les dix plus grands actionnaires de l'institution seront les Etats-Unis, le Japon, quatre pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) et les quatre plus grands pays émergentes (Brésil, Russie, Inde et Chine). Les Européens, qui occupent actuellement 9 des 24 siège, leur en abandonnent deux.

Les pays émergents auront 6% des droits de vote. Washington, qui dispose de 17,67% des parts des quotas du FMI, conserve son droit de véto sur les décisions les plus importantes prises par le Fonds. Ces décisions continueront d'être adoptées à une majorité super-qualifiée de 85%.

Le projet "n'est encore qu'une proposition qui doit être soumise au conseil d'administration du Fonds", qui se réunira début novembre, a indiqué Dominique Strauss-Kahn. Sauf coup de théâtre, le conseil d'administration du FMI devrait entériner la décision du G20.

Le président du FMI a également indiqué que le G20 avait trouvé un accord pour aller plus loin dans la mise en place de fonds régionaux d'aide anti-crise ("safety nets"), telle que l'initiative de Chiang Mai, dotée de 120 milliards de dollars US destinée à aider les économies asiatiques à faire face aux crises économiques.

Le G20 contre les dévaluations
Les ministres des Finances du G20 sont convenus de limiter les déséquilibres des comptes courants et de s'abstenir d'intervenir pour dévaluer leurs monnaies.

Dans un contexte plombé par une crainte de guerre des changes, les grands argentiers ont appelé à des systèmes de taux de change "davantage déterminés par le marché" ont souhaité une résistance "à toutes les formes de mesures protectionnistes".

Après deux jours de discussions à Gyeongju, en Corée du Sud, les ministres du G20 ne se sont toutefois pas donné d'objectifs chiffrés pour la réduction des déséquilibres des comptes courants comme le souhaitaient les Etats-Unis.

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