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Les ministres des Finances de la zone euro ont demandé lundi à Athènes d'adopter des mesures supplémentaires en mars

Le gouvernement grec s'est dit "d'accord pour prendre des mesures additionnelles" pour réduire son déficit (évalué à 12,7% du PIB fin 2009) si "d'ici le 16 mars", "il devait s'avérer" qu'Athènes "ne pourrait pas atteindre les objectifs annoncés", à savoir une baisse de son déficit de 4% du PIB en 2010, a indiqué Jean-Claude Juncker.
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Le gouvernement grec s'est dit "d'accord pour prendre des mesures additionnelles" pour réduire son déficit (évalué à 12,7% du PIB fin 2009) si "d'ici le 16 mars", "il devait s'avérer" qu'Athènes "ne pourrait pas atteindre les objectifs annoncés", à savoir une baisse de son déficit de 4% du PIB en 2010, a indiqué Jean-Claude Juncker.

Le 16 mars, un premier bilan de la mise en place du programme grec doit avoir lieu. Les nouvelles mesures qui devraient être adoptées "concernent à la fois une baisse des dépenses et (une augmentation) des recettes", a précisé le chef de file des ministres des Finances de la zone euro.

En outre, Jean-Claude Juncker a averti lundi soir les marchés qu'ils se trompaient "lourdement" s'ils pensaient pouvoir "mettre en pièces" la Grèce, refusant de donner des détails sur les modalités d'éventuelles aides. "Les marchés financiers se trompent lourdement s'ils pensent qu'ils peuvent mettre en pièces la Grèce. Personnellement, je crois que les marchés ont tort de continuer à attaquer la Grèce car elle s'est engagée à prendre toutes les mesures qu'elle-même et que nous-mêmes nous jugeons nécessaires."

Le ministre luxembourgeois n'a pas voulu détailler les mesures exactes que pourraient prendre les autres pays de la zone euro pour aider si besoin la Grèce et assurer la stabilité financière de la zone. "Nous n'avons pas voulu nous exprimer aujourd'hui publiquement sur les mesures que nous mettrons en branle", a souligné le dirigeant de l'Eurogroupe, car "nous ne pensons pas qu'il serait sage de discuter publiquement des instruments."

La Grèce a demandé un peu de temps
Face à la pression, avant la réunion lundi soir à Bruxelles, le ministre grec des Finances George Papaconstantinou avait prévenu qu'il ne fallait pas demander trop vite trop tôt à son gouvernement, qui doit faire face à d'importantes résistances sociales. "Nous cherchons à changer la trajectoire du Titanic. cela ne peut pas se faire en une journée", a-t-il dit à Bruxelles, s'opposant clairement à l'annonce immédiate de nouvelles mesures. Ce "serait un mauvais signal, même pour les marchés" qui seraient davantage rassurés par "un message plus explicite" des Européens sur leur volonté d'aider la Grèce, a estimé George Papaconstantinou.

Objectif de Bruxelles: ramener Athènes dans les clous
Réunis lundi et mardi à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Eurogroupe (zone euro) et de l'Ecofin (UE) doivent mettre sur pied une surveillance sans précédent de la politique économique de la Grèce, considérée comme le maillon faible de la zone euro. L'objectif, ambitieux, est de ramener en 2012 le déficit public grec sous 3% du PIB alors qu'il atteignait 12,75% l'an passé.

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