Cet article date de plus de treize ans.

Les livres et la presse sacrifiés dans le budget des Français

Livres et journaux pèsent de moins en moins lourd dans le budget des Français, selon une étude publiée aujourd'hui par l'Insee. Ces deux postes de dépense sont en net recul depuis le début des années 90. Si celui du livre touche toutes les générations, celui de la presse, quotidienne et magazine, est surtout sensible chez les jeunes générations.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Comme tous les ans, la rentrée littéraire du mois prochain verra des centaines de nouveaux ouvrages en tous genres se bousculer dans les librairies. Mais l'étude publiée aujourd'hui par l'Insee vient apporter un bémol à cette grand messe littéraire, au pays où le prestige des écrivains égale au moins celui des cuisiniers.

Selon l'Institut national de la statistique la part budgétaire que les Français consacrent aux livres, aux journaux et aux magazines - la presse est aussi victime de ce désamour - a “diminué d'un tiers depuis 1970”.

En 2006, les ménages vivant en France ont ainsi dépensé 6,9 milliards d'euros en journaux et 3,5 milliards en livres. Soit “moins de 1% de leur budget” pour l'achat de journaux et magazines et “moins de 0,5% pour le livre”.
_ “Ces parts ont nettement diminué au cours des dernières décennies”, avec “un recul particulièrement net au début des années 1990 après deux décennies de stabilité”, note l'Insee.

C'est chez les plus jeunes que la presse enregistre ses plus mauvais résultats. Plus les ménages sont jeunes, plus la part de leur budget consacrée aux journaux et magazines est faible: elle passe d'entre 0,9 à 1,3% pour les plus anciens à moins de 0,3% pour les plus jeunes.

A l'inverse, le livre semble épargné par cette désaffection des plus jeunes qui, du moins jusqu'en 2001, y consacraient une part plus élevée de leur budget que leurs aînés. Le recul du livre touche en fait toutes les générations, avec de très forts écarts selon les catégories sociales.

La part du budget livres est supérieure de 70% à la moyenne chez les cadres et inférieure de 30 à 40% à la moyenne chez les ouvriers. La part budgétaire du livre est supérieure de 85% à la moyenne pour les plus diplômés. Pour autant, l'élévation du niveau général d'études des Français n'a pas, au contraire, conduit à une augmentation du poids des livres. Pour la presse, c'est l'inverse: les moins diplômés consacrent une part de leur budget supérieure de 23% à la moyenne à l'achat de journaux et magazines. Et l'augmentation du niveau de vie bénéficie au livre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.