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Les libéraux de l'UMP veulent faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle

Mercredi, le club des "Réformateurs libéraux" a organisé un dîner à Paris pour rassembler tous les élus de sensibilité libérale au-delà de l'UMP. Avec la volonté de faire passer un message : le libéralisme n'est pas responsable de la crise actuelle.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Luc Chatel le 18-9-2011, lors de la nouvelle émission de France 3, "12/13 Dimanche" (France 3)

Mercredi, le club des "Réformateurs libéraux" a organisé un dîner à Paris pour rassembler tous les élus de sensibilité libérale au-delà de l'UMP. Avec la volonté de faire passer un message : le libéralisme n'est pas responsable de la crise actuelle.

Après Jean-Pierre Chevénement, Alain Madelin le retour ! Le candidat à l'élection présidentielle de 2002 ne rempile pas pour une nouvelle campagne, mais il était l'invité d'honneur d'un dîner organisé mercredi soir par le club des "Réformateurs libéraux", un des courants de l'UMP. M. Madelin estime que "la crise annonce le retour de l'Etat libéral".

A priori, c'est une idée à contre-courant de l'air du temps. Faux répond Hervé Novelli, animateur de cette mouvance, pour qui "la mondialisation ne doit pas être le bouc émissaire de la crise, due aux Etats surendettés. La mondialisation est une chance".

Les libéraux veulent peser sur les débats de l'UMP dans la campagne présidentielle. Ils avancent une proposition phare, inspirée de l'exemple canadien : réserver le statut de fonctionnaires aux seuls agents de missions régaliennes (police, justice, défense). "Nous mettons cette idée sur la table. Libre au candidat Sarkozy de la reprendre ou pas", explique M. Novelli.

Interrogé par FTV Présidentielle, Claude Goasguen, député UMP de Paris ajoute : " au niveau du programme présidentiel, je pense que nos idées seront prises en compte. Sûrement. Mais j'ai peur que Nicolas Sarkozy ne s'affiche pas assez libéral. Après 2012, peu importe les résultats, la France aura besoin d'une cure de libéralisme. Il faudra qu'on se fasse plus entendre".

l'UMP ne compte plus les courants

Les libéraux peuvent compter sur un renfort de poids : Luc Chatel. Le ministre de l'éducation était présent au dîner. Dans un entretien au Figaro, jeudi, il explique les raisons de cette nouvelle implication. "J'ai adhéré au Parti républicain en 1991, dit-il. Mais il est paradoxal que l'on entende si peu les représentants de cette sensibilité. Avec la présidentielle, le moment est venu d'assumer un certain nombre de convictions."

La "galaxie libérale", comme se surnomment ses acteurs, veut être un des satellites qui compte de la planète UMP. A six mois de la présidentielle, l'UMP ne compte plus les courants en son sein : la Droite populaire, la Droite humaniste, la Droite sociale, les Réformateurs libéraux auxquels il faut ajouter les divers clubs politiques d'élus. "Aujourd'hui on n'entend plus que les chapelles et on ne sait plus quelle est la ligne de l'UMP", témoigne un parlementaire cité par l'AFP.

Au micro d'Europe 1, Valérie Rosso-Debord, membre de la Droite humaniste relativise. "L'UMP c'est le plus grand parti de France. L'idée pour nous est de retrouver dans ce spectre-là l'intégralité de nos valeurs".

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