Les industriels français n'ont toujours pas le moral
Le moral des industriels reste inchangé en février par rapport au mois de janvier, selon l'Insee. Il est, dans l'ensemble, "très bas".
Ce n'est pas la grande forme. Le moral des industriels français est resté inchangé à un niveau bas en février, par rapport au mois précédent, a annoncé lundi 20 février l'Insee. Situé à 92 points, il est à "un niveau nettement inférieur" à sa moyenne, fixée à 100 points, selon l'Insee. Pendant la crise de 2008, l'indicateur avait plongé autour des 70 points. Il n'avait retrouvé des valeurs supérieures à 100 points que fin 2010.
L'Institut prévoit une activité "peu dynamique dans les prochains mois" dans l'industrie, les perspectives personnelles de production des entrepreneurs étant en légère progression mais inférieures à leur moyenne. Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, "restent très basses".
• Dans l'industrie manufacturière, les entrepreneurs jugent que leur activité a ralenti. Les stocks de produits finis restent stables, à un niveau légèrement supérieur à leur moyenne. "Les carnets de commandes globaux cessent de se dégrader mais demeurent peu étoffés", remarque l'Insee, tandis que les carnets de commandes étrangers "continuent de se dégarnir nettement".
• Dans l'agroalimentaire, l'activité des derniers mois est jugée en ralentissement par les chefs d'entreprises. Les carnets de commandes globaux et étrangers se dégarnissent mais sont néanmoins jugés "assez etoffés". Les perspectives personnelles de production restent cependant à un niveau inférieur à leur moyenne.
• Dans l'automobile, alors que l'activité passée est considérée comme peu dynamique, les carnets de commandes globaux et étrangers sont considérés comme"très peu étoffés". L'Insee estime que "la contraction de l'activité pourrait s'accentuer au cours des prochains mois", au vu des perspectives personnelles de production. En revanche, dans la branche des autres matériels de transport, l'activité "pourrait rester très dynamique dans les prochains mois".
• Dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et les machines, l'activité passée est jugée peu dynamique. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent et sont jugés "peu étoffés" tandis que les carnets de commandes étrangers restent à un "niveau faible". Les perspectives personnelles de production sont stables mais inférieures à leur niveau de long terme.
• Dans les secteurs de la chimie, du caoutchouc, de la pharmacie et de la métallurgie, les entrepreneurs estiment que leur activité passée a légèrement progressé ou stagné mais reste faible. Dans les prochains mois, l'activité resterait "peu dynamique" dans les trois premiers secteurs, mais progresserait dans celui de la métallurgie.
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