Les drones de la discorde
Le ministère de la Défense a annoncé la semaine dernière l'ouverture de négociations avec Dassault Aviation pour la fourniture d'un nouveau système de drones à l'armée française à partir de 2014.
Cette commande intermédiaire semble également placer le tandem formé par le groupe français et le britannique BAE Systems en pole position pour la fourniture d'une nouvelle génération de drones à l'horizon 2020, face au Talarion proposé par EADS.
Louis Gallois, président exécutif d'EADS s'est interrogé sur la décision de la France d'ouvrir des négociations avec Dassault Aviation.
“Je ne comprends pas exactement pourquoi nous avons perdu avec le Harfang, la version améliorée du Harfang que nous proposions. Est-ce sur les capacités opérationnelles, sur le prix, le calendrier ? Nous ne le savons pas exactement”, a dit Louis Gallois.
Louis Gallois, qui a dit avoir obtenu un entretien à venir avec le ministre de la Défense Gérard Longuet à ce sujet, a également appelé une nouvelle fois de ses vœux la mise en place d'un programme commun de drones en Europe.
Ces derniers jours, plusieurs militaires ont regretté dans la presse un choix incohérent.
Selon eux, non seulement Dassault mettra plus de temps à livrer, mais en plus le drone d'EADS est plus performant et meilleur marché.
Les drones “Male” (moyenne altitude - longue endurance)
remplaceront le système de drones Harfang d'EADS actuellement utilisé par les armées françaises, éloignant la perspective d'un achat de drones américains.
Dans un deuxième temps, la France et la Grande-Bretagne
comptent développer en commun un système de drones de nouvelle génération dans le cadre d'un accord de coopération signé entre les deux pays en novembre 2010.
Mikaël Roparz
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