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Les "contrats vendanges" dans le collimateur du gouvernement

Les contrats spécifiques, réservés à l'emploi de vendangeurs, et exonérés de l'essentiel des charges sociales, vivent leurs dernières heures. Le gouvernement s'apprête à les supprimer dans le prochain budget. Tollé chez les principaux intéressés, en pleines vendanges.
Article rédigé par franceinfo
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  (Vendanges en Champagne, l'an dernier. Des images du passé ? ©  REUTERS/Benoit Tessier)

Voilà sans doute une information que le gouvernement aurait aimé garder pour lui encore quelque temps... En pleines vendanges du millésime 2014, elle tombe un peu au mauvais moment. Selon Les Echos le gouvernement s'apprête à supprimer les "contrats vendanges", des CDD spécifiques, d'un mois maximum, réservés à l'emploi d'une main-d'oeuvre spécifique - le temps des vendanges donc. Et ce contrat est - était ? - pour le moins avantageux pour le salarié, puisqu'exonéré de l'essentiel des charges salariales (9,3% au lieu de 45%), et permet aux salariés du public comme du privé de travailler pendant leurs congés. 

Bref, à en croire Les Echos , il semble bien que tout cela soit fini. Le gouvernement a semble-t-il prévu de supprimer ce contrat à partir de 2015. 300.000 vendangeurs sont ainsi recrutés chaque année.

20 millions économisés

"Avec l’augmentation des charges salariales, il sera de plus en plus difficile de recruter des saisonniers avec des salaires attractifs. De nombreux vignerons abandonneront les vendanges manuelles au profit des récoltes mécaniques !" s'emporte Jean-Michel Aubinel, président de la Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne.

Selon Les Echos , ces économies pour l'Etat, estimées à 20 millions d'euros, seraient compensées par l'entrée en vigueur du crédit d'impôt compétitivité, dont bénéficient les employeurs agricoles. Ainsi que, à compter de 2015, par les allègements de charges prévus par le pacte de responsabilité, en particulier pour les rémunérations comprises entre un et 1,3 Smic.

Reste que cette suppression doit encore passer le cap du Parlement - plutôt chatouilleux en la matière. En 2012, les députés s'étaient braqués lorsque le gouvernement avait voulu restreindre les exonérations de cotisations des saisonniers.

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