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Les Bourses européennes et l'euro n'ont pas réussi à stopper leur dégringolade jeudi

Les risques de contagion de la crise grecque continuent à plomber des marchés qui n'ont pas été rassurés par les déclarations du président de la BCE.A la clôture, la Bourse de Paris a cédé 2,20 %, Londres 1,52 %, Francfort 0,88 %, Milan 4,26 %, Madrid 2,93 %, Dublin 2,08 %.
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La Bourse de Paris (AFP - ERIC PIERMONT)

Les risques de contagion de la crise grecque continuent à plomber des marchés qui n'ont pas été rassurés par les déclarations du président de la BCE.

A la clôture, la Bourse de Paris a cédé 2,20 %, Londres 1,52 %, Francfort 0,88 %, Milan 4,26 %, Madrid 2,93 %, Dublin 2,08 %.

Paradoxalement, seule la Bourse d'Athènes est parvenue à tirer son épingle du jeu, l'indice ATHEX grignotant 0,98 % après les lourdes pertes subies mercredi (-3,91 %) et mardi (-6,68 %).

Les marchés plongent...
Après avoir ouvert en nette baisse dans la continuité de la séance de mercredi, les marchés européens s'étaient pourtant ressaisis dans les premiers échanges pour évoluer en territoire positif en fin de matinée. Avant de plonger à nouveau dans le courant de l'après-midi.

A Tokyo deuxième jour de chute de l'indice Nikkei. Il perd 3,10% à la fermeture ce vendredi matin. La Bourse de Tokyo, qui était fermée lundi, mardi et mercredi en raison des congés de la Golden Week au Japon, a accusé le choc dès jeudi puisque l'indice Nikkei a plongé de 3,27 %. Les places de Hong Kong et Shanghai n'ont pas échappé à cette tendance: la première a reculé de 0,96 % et la seconde a chuté de 4,11 %, son plus bas niveau en huit mois.

Wall Street n'a pas non plus été épargnée: à 15h55 GMT, le Dow Jones a perdu 0,90 % et le Nasdaq 1,27 %.

Les marchés n'ont pas été rassurés par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, qui a expliqué en début d'après-midi de jeudi que la crise grecque et les difficultés budgétaires du Portugal n'étaient pas comparables, tout en excluant tout défaut de paiement de la Grèce.

Jean-Claude Trichet n'a toutefois pas apporté de solutions aux problèmes de la zone euro. Il a indiqué notamment que l'achat d'obligations d'Etat par la BCE (une solution envisagée par les marchés pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté budgétaire) n'avait pas été discuté par les gouverneurs de la BCE.
"M. Trichet n'a abordé que des généralités en parlant d'inflation, de masse monétaire. Il a tenu un discours hors sujet", a jugé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.

Le conseil des gouverneurs de la BCE avait décidé plus tôt de maintenir le principal taux directeur, baromètre du crédit en zone euro, inchangé à 1 %, son plus bas niveau historique.

... et l'euro dévisse
Reflet de ces inquiétudes croissantes, l'euro continuait à dévisser jeudi après-midi, évoluant sous les 1,27 dollar et touchant un nouveau plus bas depuis mars 2009. A 16h00 GMT, la devise de l'UE valait 1,2673 dollar contre 1,2810 dollar mercredi à 21h25 GMT, après être tombé à 1,2654 dollar vers 15h50 GMT, son plus bas niveau depuis le 11 mars 2009.

En outre, sur le marché obligataire, les investisseurs se ruaient sur les emprunts des pays considérés comme sûrs, tels que ceux de la France et surtout de l'Allemagne, entraînant notamment une forte hausse des taux des emprunts d'Etat grecs.

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