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Les banques rabotent leurs commissions sur les cartes

Sous la pression, les banques ont accepté de signer l’accord soumis par l’Autorité de la concurrence. Cet accord prendra effet début octobre et concerne les commissions prélevées jusqu’alors sur les retraits aux distributeurs et les paiements par carte.
Article rédigé par franceinfo
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Cela faisait quelques années que les établissements bancaires étaient dans le collimateur de l’Autorité de la concurrence.
En septembre dernier, les principales banques françaises avaient été condamnées à payer près de 400 millions d’euros d’amendes pour avoir mis en place une tarification concertée sur les chèques.
Dans la foulée, l’Autorité, alertée par les commerçants de la Fédération du commerce et de la distribution, avait décidé de se pencher sérieusement sur les commissions sur les cartes bancaires.

L’accord, signé sous la pression et qui entrera en vigueur le 1er octobre, prévoit des baisses de 20 à 50% sur les principales commissions sur les cartes bancaires : frais de retrait, frais liés aux captures de cartes, commissions sur les paiements. La quasi-totalité des banques facturaient jusqu’à présent entre 90 centimes et un euro, chaque retrait effectué dans un distributeur de la concurrence, au-delà du quatrième ou cinquième retrait de ce type.

Les banques s'en tirent à bon compte

Ces différentes mesures devraient représenter une baisse substantielle des frais de gestion que les clients versent chaque année, dans une transparence toute relative, à leur banque.
_ L’Autorité de la concurrence évalue le montant annuel total de ces différentes commissions à quelque deux milliards d’euros.

La signature de cet accord permet aux banques d’échapper à une procédure contentieuse, dans laquelle elles risquaient des pénalités beaucoup plus lourdes que le manque à gagner induit par ce texte.
_ Les banques s'en tirent à bon compte, estiment de concert la Fédération du commerce et de la distrbution et l'Association française des usagers des banques (AFUB) : malgré cet accord, les banques vont pouvoir continuer de facturer des frais bien supérieurs à ce que les transactions leur coûtent réellement.

Gilles Halais, avec agences

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