Les banques françaises réussissent les tests de résistance
Les banques françaises font figure de bons élèves, après la publication des tests de résistance concoctés par l'Autorité bancaire européenne (EBA). BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE ont passé “avec succès”, a annoncé le régulateur français, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).
Elles ont soumis leurs bilans financiers 2010 à un scénario de crise équivalent à deux années de récession “particulièrement sévère”, affichent un niveau de fonds propres durs de 7,5%, “très supérieur” au seuil de 5% exigé par l'EBA.
Et après avoir donné la note, les examinateurs détaillent les appréciations du bulletin : “ces bons résultats s'expliquent par une gestion rigoureuse des risques mais également par le modèle universel des banques françaises, dont la résilience a été prouvée pendant la crise” de 2009, s'est félicité le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.
Les banques françaises n'auront donc pas à renforcer leur capital, contrairement aux huit banques européennes qui ne sont pas passées à travers les mailles du filet, sur 91 testées. L'EBA a indiqué que ces banques avaient besoin au total de 2,5 milliards d'euros pour se renforcer.
Il s'agit de cinq banques espagnoles, deux grecques et une autrichienne.
Mais le résultat est plutôt meilleur que prévu. Les analystes anticipaient un nombre de banques recalées entre 12 et 15.
La question de la sévérité et de la pertinence de ces tests reste toutefois posée. L'EBA affirme que son scénario était sévère. L'exigence de fonds propres importants pour les banques commence même à faire débat dans le milieu, car une demande trop forte sur les fonds propres risque à terme de renchérir le coût du crédit.
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