Cet article date de plus de douze ans.

Les actions de groupe verront le jour en France en 2013

Benoît Hamon, ministre délégué chargé de la Consommation, a annoncé lundi la mise en œuvre d'une loi sur les "actions collectives" à la française. Ce sera une "arme de dissuasion" mais n'aura pas pour objectif de "déstabiliser les entreprises", a expliqué le ministre. Cette loi servira aux consommateurs à obtenir un dédommagement en cas de préjudice.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Les associations de consommateurs la réclament depuis de
nombreuses années. La loi sur les actions de groupe devrait voir le jour en

  1. Benoît Hamon l'a confirmé lundi. Une
    concertation va être lancée avec les partenaires sociaux et le texte figurera
    dans une nouvelle loi sur la consommation.

Ces actions de groupes, qui existent notamment aux Etats-Unis
sous le terme de class-action, doivent
permettre à des consommateurs d'obtenir ensemble en justice un dédommagement en cas de préjudice, même
modeste.

Deux systèmes sont à l'étude : soit les consommateurs qui s'estiment
lésés adhèrent eux-mêmes à cette action de groupe, soit tous les consommateurs
d'une entreprise mise en cause sont inclus de facto.

Des actions limitées aux préjudices "économiques et matériels"

Pour
Benoît Hamon, ces actions de groupe doivent permettre d'obtenir "des dédommagements proportionnels aux dommages" . Contrairement
à la procédure américaine de class-action qui peut déboucher sur des dommages
et intérêts disproportionnés. L'idée étant de renforcer le droit des
consommateurs sans pénaliser l'activité économique.

Les contours de cette loi vont donc être discutés lors d'une concertation. Mais Benoît Hamon a déjà laissé entendre que ces actions
collectives seraient limitées aux préjudices "économiques et matériels" .
Il a par ailleurs exclu qu'elles couvrent des litiges liés à la santé, comme
dans le dossier du Mediator.

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