Le vin rosé en pleine croissance
Mal-aimé, voire méprisé, mais très tendance. Le vin rosé tient sa revanche. Longtemps considéré comme un vin tout juste bon à accompagner une pizza, il est désormais de plus en plus présent sur les tables des Français pendant l'été. Selon la profession, le rosé représenterait un cinquième de la consommation totale de vin dans le pays : 21% contre 8% il y a dix ans, selon les chiffres du Conseil interprofessionnel des vins de Provence, une région spécialisée depuis toujours dans le rosé.
La raison de ce succès ? Les producteurs affirment que le rosé a gagné en qualité. Mais aussi que le goût des consommateurs a changé : plus léger, le rosé aurait aussi séduit les Français qui consommaient peu de vin. "Les gens sont très impressionnés par le rouge, ses codes : pour le consommer ils ont le sentiment qu'il faut être savant. Le rosé les a décomplexés", notamment les femmes, explique Gilles Masson, directeur du Centre de recherche et d'expérimentation sur le vin rosé.
Résultat : "toutes les régions françaises s'y mettent: Bordeaux, les Landes...", remarque Franck Fourment, de la chambre
d'agriculture du Var. "Ca bouge aussi en Amérique du Sud, au Maghreb et aux Etats-Unis", note Gilles Masson même si la France reste le premier producteur mondial avec 10%, selon le CREVR, devant l'Italie et l'Espagne.
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