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Le tribunal de commerce de Paris a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de la filiale française de la société Molex

Géré jusqu'en septembre par un liquidateur à l'amiable, le dossier s'est accéléré après la décision du groupe américain de ne plus financer le plan social en réponse à l'action engagée aux prud'hommes par 200 des 283 salariés français.A l'énoncé du verdict jeudi, un ancien délégué CGT de Molex a fait part de son indignation.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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L'un des ex-salariés de Molex participe à la journée d'action du 28 octobre 2010. (AFP - Eric Cabanis)

Géré jusqu'en septembre par un liquidateur à l'amiable, le dossier s'est accéléré après la décision du groupe américain de ne plus financer le plan social en réponse à l'action engagée aux prud'hommes par 200 des 283 salariés français.

A l'énoncé du verdict jeudi, un ancien délégué CGT de Molex a fait part de son indignation.

"C'est dégueulasse. L'entreprise licencie, le groupe se débrouille pour mettre l'entreprise sur la paille, la liquidation judiciaire est prononcée, et ce sont les collectivités qui paient. Sur le principe, c'est inacceptable, lamentable", s'est exclamé le syndicaliste.

"Ils ont pris des engagements avec l'Etat et ils se désengagent en refusant de financer le plan social. Ils s'en tirent à bon compte. Après avoir annoncé des bénéfices record, c'est la porte ouverte à tous les abus", a poursuivi l'ancien ouvrier de l'usine de l'équipementier automobile.

Mobilisation sociale et procédure judiciaire
En 2009, après onze mois de lutte des salariés, la société de Molex de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse, a fermé ses portes.

Le groupe a déjà versé 30 millions d'euros pour le plan social et près de 20 millions pour réindustrialiser la région, et refuse à présent de payer les quelque quatre millions manquants.

Cette décision a été d'autant plus mal prise que le groupe a annoncé des bénéfices records et décidé d'augmenter le montant des dividendes versés à ses actionnaires.

De son côté, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est engagé par ailleurs à ce que l'Etat règle les sommes dues aux anciens salariés conformément au plan social, les congés de reclassement comme les frais de l'équipe de reclassement.

Deux ex-syndicalistes convoqués par la police
En marche du volet social, deux représentants du personnel sont convoqués par la police judiciaire à la mi novembre, suite à une plainte d'un ancien dirigeant retenu dans son bureau par les salariés en 2009, a annoncé mercredi la CGT.

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