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Le sauvetage de l'assureur AIG calme les marchés financiers

Les Bourses d'Asie ont bien rebondi cette nuit, après l'annonce du plan de sauvetage de l'assureur américain. Celles d'Europe lui emboitent le pas. C'est la conséquence du prêt consenti hier par la Réserve fédérale américaine : 85 milliards de dollars.
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L'objectif semble rempli. Du moins dans l'immédiat. Les marchés financiers respirent. Un peu. Une seconde faillite, après Lehman Brothers, aurait eu un effet déplorable ; aussi la Réserve fédérale américaine a-t-elle préféré prendre les devants - et sauver l'American International Group, le géant américain de l'assurance. La Fed lui a accordé un prêt garanti de 85 milliards de dollars.
_ En contrepartie, l'Etat américain va recevoir une participation de 79,9% dans le capital de l'assureur.

L'effet n'a pas tardé à se faire sentir : toutes les bourses d'Asie ont relevé la tête. Après un plongeon de 4,95% hier, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo est reparti en hausse (+1,21% à la clôture). Même tendance haussière à Séoul, Manille, Taipeh ou Jakarta.

Et ce matin, les bourses européennes se sont également réveillées en pleine forme. Peu après l'ouverture, Paris a gagné 1,39%, Londres 1,90% et Francfort 0,21%.

Car le mécanisme est finalement assez simple. L'intervention de la Fed “est considérée comme le premier pas vers une stabilisation du marché financier, et cela entraîne des rachats” d'actions, explique un courtier japonais, Masatoshi Sato, courtier chez Mizuho Investors Securities. Cela dit, “les principes qui guident les autorités financières restent peu clairs.” Pourquoi sauver AIG, mais laisser tomber Lehman Brothers ? “Le marché va probablement rester
instable pendant un certain temps”, prédit M. Sato.
_ Surtout que l'on se demande bien maintenant qui sera le prochain sur la liste...

Avant même cette annonce officielle, la bourse américaine avait déjà bien relevée la tête. Le Dow Jones, indice vedette de la Bourse de New York, avait terminé en hausse de 1,30% et le Nasdaq de 1,28% - la bouse avait respiré, sur la seule foi des rumeurs d'intervention pour sauver AIG de la faillite.

La Fed sauve donc AIG. Mais dans le même temps, elle maintient son taux directeur à 2%, malgré l'accélération de la crise financière qui avait alimenté l'idée d'un rabaissement du loyer de l'argent.
_ Les grandes banques centrales mondiales ont toutes déversé des milliards de dollars, d'euros ou de yens ces derniers jours dans leurs systèmes bancaires respectifs pour tenter de calmer les marchés.

Guillaume Gaven, avec agences

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