Le recours aux CDD atteint des records
C'est la preuve que la crise économique a encore accentué le recours aux emplois précaires. Début 2008, avant le déclenchement de la crise, on était à 70% d'embauches en CDD. Six ans plus tard, on est donc quasiment à 15 points de plus, à 84,2%, selon les chiffres de la Dares publiés ce vendredi.
Les employeurs préfèrent payer un malus plutôt que d’embaucher
Au début de son quinquennat, François Hollande s'était ému de cette proportion croissante de CDD. "Nous devons agir ", disait-il "pour que le CDI redevienne la norme ". Sous l'impulsion du chef de l'Etat, un système de malus a été instauré. Pour certains CDD de très courte durée, les cotisations versées par les entreprises à l'assurance chômage ont augmenté. Mais manifestement, cela n'a pas suffi à dissuader les employeurs et à enrayer la montée des contrats courts.
Le recours au CDD a ainsi progressé de 0,1 point en un trimestre dans les entreprises de 10 salariés ou plus, l'évolution variant selon les secteurs (+1,4 point dans l'industrie, -1,0 point dans la construction et -0,1 point dans les services). Sur un an, il a augmenté dans tous les secteurs (+2,4 points dans l'industrie, +1,6 point dans la construction et +1,1 point dans les services).
Le CDI reste majoritaire pour les postes déjà pourvus
On peut alors se demander si le CDI n'est pas mort. Mais attention tout de même à ne pas aller trop vite. Même si on le disait une très grande part d'embauches se fait en CDD, le CDI n'a pas dit son dernier mot. Si on regarde non pas les recrutements mais les emplois qui sont déjà pourvus, le CDI reste encore largement majoritaire.
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