Le protectionnisme bête noire du G7
Dans leur communiqué les ministres des Finances du Groupe de Sept s'efforcent ainsi de dissiper les craintes d'un abandon par les gouvernements des principes d'une concurrence mondialisée au profit de mesures de protection de leur emploi ou de leur industrie. Le G7 souligne aussi que la priorité aujourd'hui est de stabiliser l'économie et les marchés financiers en travaillant de concert et en utilisant toutes les armes de politique économique à disposition: "Nous allons continuer de coopérer pour éviter des répercussions et des distorsions indésirables".
Le plan de relance de 787 milliards de dollars voté vendredi par le Congrès américain comprend un article controversé, la clause "Buy American", qui stipule que l'acier ou d'autres matériaux utilisés pour les grands travaux prévus par le plan devront être produits aux Etats-Unis. Mais les Etats-Unis affirment qu’ils vont travailler avec les pays du G7 et du 20 pour trouver un consensus sur les réformes à engager face à la crise économique internationale, selon le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner.
Les plans de soutien à l'automobile annoncés par la France ou l'Italie font également grincer des dents. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré que le déblocage de prêts d'un montant total de 6,5 milliards d'euros à taux préférentiels à Renault et PSA Peugeot Citroën en échange notamment du maintien de leurs unités de production françaises,"n'était pas un plan protectionniste".
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a estimé que les mesures prises par les gouvernements et les banques centrales face à la crise commençaient à "porter leurs fruits" et que des "améliorations substantielles" étaient à noter dans plusieurs secteurs. "On ne doit pas noircir le tableau", "les mesures commencent à porter leurs fruits", a souligné M. Noyer
La question du protectionnisme sera au centre du sommet européen convoqué par la présidence tchèque de l'UE le 1er mars.
Caroline Caldier avec agences
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