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Le président de la Banque centrale européenne s'est dit satisfait dimanche des engagements de l'UE sur la Grèce

Jean-Claude Trichet a jugé suffisants les engagements pris jeudi à Bruxelles sur la Grèce par les 27 dirigeants européens. "Ces engagements ça me suffit, c'est sérieux", a-t-il dit au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.Il a également écarté les doutes sur les comptes publics des autres pays de la zone euro, notamment l'Italie et l'Espagne.
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Jean-Claude Trichet, président de la BCE (F2)

Jean-Claude Trichet a jugé suffisants les engagements pris jeudi à Bruxelles sur la Grèce par les 27 dirigeants européens. "Ces engagements ça me suffit, c'est sérieux", a-t-il dit au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Il a également écarté les doutes sur les comptes publics des autres pays de la zone euro, notamment l'Italie et l'Espagne.

La Grèce doit "corriger une trajectoire qui a été aberrante", a souligné le président de la Banque centrale européenne. Elle "doit renforcer la vérification de ses chiffres", a-t-il expliqué, ajoutant que livrer des statistiques mal vérifiées "n'aurait pas dû être toléré et n'est pas tolérable".

Pas de doutes sur les autres pays de la zone euro
"Je n'ai aucune raison a priori d'avoir des doutes sur aucun autre pays de la zone euro", a-t-il poursuivi."Nous avons un problème grec particulier (...), pour le reste, les pays ont leur plan, ont leur programme. Ces programmes ont été approuvés et (les pays) doivent les mettre en oeuvre ri-gou-reu-se-ment", a-t-il insisté.

Jean-Claude Trichet s'est cependant "réjoui que les Européens se dotent des moyens de faire des investigations (sur la sincérité des comptes, NDLR) sur place le cas échéant".

Réunion sur le cas grec des ministres des Finances européens
Questionné sur ses attentes de la réunion des ministres des Finances européens prévue lundi et mardi à Bruxelles au sujet du cas grec, il a seulement répondu: "attendre que l'on mette en oeuvre le plan de redressement grec sous la surveillance des autres pays européens".

Ces derniers doivent entériner une série de mesures exceptionnelles pour ramener dans les clous la Grèce qui, avec ses déficits galopants et ses statistiques peu fiables, est considéré par les marchés comme le maillon faible de la zone euro.

L'objectif, ambitieux, est de ramener en 2012 le déficit public sous 3% du PIB. Il atteignait encore 12,75% l'an dernier, selon les dernières prévisions disponibles.

Une France trop dépensière
Par ailleurs, M. Trichet a épinglé une France "toujours très dépensière" pour ses comptes publics, la plus dépensière de la zone euro avec la Finlande, ajoutant qu'il s'agissait "malheureusement d'une position constante".

Interrogé sur la parité euro-dollar, M. Trichet s'est borné à répondre qu'il "appréciait le fait que les autorités américaines disent qu'un dollar fort est dans l'intérêt des Etats-Unis".

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