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Le président de la Banque centrale européenne ne croit "pas du tout" au risque d'une nouvelle récession

C'est ce qu'il a répondu à la presse qui l'interrogeait sur les risques d'une telle rechute de l'économie, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.Selon lui, "au niveau mondial, il est clair que nous sommes en phase de reprise, confirmée particulièrement dans le monde émergent, mais aussi dans le monde industrialisé".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet - 10/06/10 (AFP - Arne Dedert)

C'est ce qu'il a répondu à la presse qui l'interrogeait sur les risques d'une telle rechute de l'économie, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

Selon lui, "au niveau mondial, il est clair que nous sommes en phase de reprise, confirmée particulièrement dans le monde émergent, mais aussi dans le monde industrialisé".

Toutefois, "la croissance n'est pas écrite dans le monde industrialisé, cela dépend de nous", a estimé Jean-Claude Trichet. "Cela dépend de la capacité des pays industrialisés à renforcer la confiance" des ménages, des entreprises, des investisseurs et des épargnants, a-t-il ajouté.

Les marchés financiers ont été agités la semaine dernière par les craintes d'une rechute de la croissance mondiale, en raison d'indicateurs décevants aux Etats-Unis et de doutes sur la solidité de l'économie chinoise. Pour autant, la BCE a annoncé qu'aucun changement du principal taux directeur n'était à l'ordre du jour. Fixé à 1%, il devrait de l'avis unanime des économistes rester rivé à ce niveau historique. Un virage à la hausse n'est attendu qu'au cours de 2011.

La croissance dans la zone euro proche de zéro en 2010
C'est en tout cas ce que prédit l'économiste américain Nouriel Roubini, devenu un des économistes de Wall Street les plus écoutés après avoir prédit la crise financière de 2007. "Vu les chocs des derniers mois (...), d'ici la fin de l'année, la croissance pourrait être plus proche de 0%", alors qu'il prévoyait auparavant 1%, a-t-il déclaré lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Nouriel Roubini a cité comme facteurs négatifs les écarts de taux croissants sur les dettes souveraines, les tensions sur le marché interbancaire et les politiques d'austérité que la majorité des pays de la zone euro a engagé. "Nous voyons maintenant une austérité budgétaire qui, bien que nécessaire, va se traduire par une pression déflationniste accrue", a-t-il déclaré. L'état de l'économie mondiale n'est pas très bon "mais nous n'allons pas avoir de récession à double creux (ou en "W", ndlr) ", a-t-il conclu.

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