Le Premier ministre a annoncé jeudi un gel des dépenses de l'Etat pendant trois et une réduction des niches fiscales
Il a également confirmé la poursuite de la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, à l'issu d'un séminaire réunissant tous les ministres pour préparer le budget triennal 2011-2013.
L'objectif est de ramener le déficit public à moins de 3% en 2013 afin de se remettre en conformité avec les exigences européennes.
Ces mesures de restriction sont aussi un signe envoyé aux marchés pour prévenir toute tentative de spéculation.
"Ce n'est pas un plan de rigueur ", a pourtant soutenu la ministre de l'Economie Christine Lagarde, interrogée sur Canal Plus. "C'est une politique responsable dans une situation difficile" a-t-elle indiqué, selon une expression déjà employée par le porte-parole Luc Chatel, jeudi matin, à l'issue du séminaire.
Le détail des mesures
Les dépenses de l'Etat, hors charges d'intérêt de la dette et hors dépenses de pensions, seront gelées en valeur" pendant trois ans indique le communiqué publié par Matignon. Le gel strict des dépenses à leur montant actuel signifie donc que, désormais, le "pouvoir d'achat" de l'Etat sera réduit d'autant que l'inflation chaque année.
Pour ce qui est de 2010, M. Fillon a demandé aux ministres "de veiller à ce que la dépense soit strictement tenue au niveau prévu par la loi de finances votée par le Parlement". Les dépenses de fonctionnement courant de l'Etat diminueront de 10% en 3 ans, avec une baisse de 5% dès 2011", annonce-t-il aussi et "un effort de productivité de même ampleur sera demandé aux opérateurs de l'Etat" qui regroupe des structures variées du service public comme Météo France ou le Centre des monuments nationaux.
Les dépenses d'intervention, qui regroupent essentiellement des aides économiques (à la construction de logements...), des aides à l'emploi (contrats aidés,...) et des aides sociales (aide au logement, allocation adulte handicapé...), seront soumises à "un réexamen", avertit aussi le Premier ministre.
M. Fillon a également confirmé "la nécessité de réduire les niches fiscales et sociales" et fixé comme objectif l'adoption "d'ici la fin de l'année" d'un programme de 5 milliards d'économies sur deux ans.
Enfin, le Premier ministre a demandé à ses ministres "de formuler des propositions de budget compatibles avec ces objectifs". Les ministres recevront dans les "prochains jours" leur lettre de cadrage budgétaire, qui "rappellera l'ensemble de ces exigences", conclut le communiqué.
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