Le patronat en crise ouverte
Opération mains propres dans le patronat français. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, semble dire Laurence Parisot. La président du Medef s'est en violemment prise ce week-end à la puissante fédération de la métallurgie. Le scandale de la caisse noire de l'UIMM n'en finit plus de faire des vagues. Mais ce sont les indemnités accordées à son ancien président la semaine dernière, un million et demi d'euros pour Denis Gautier-Sauvagnac, qui ont mis le feu aux poudres.
Laurence Parisot a donc appelé solennellement tous les chefs d'entreprise à la soutenir pour, dit-elle, “tout remettre à plat”. Première étape : que tous les membres de l'UIMM qui détiennent des mandats nationaux au nom du Medef lui présentent leur démission dès ce matin.
Une démarche saluée positivement par plusieurs responsables politiques et syndicaux. “Enfin, pour la première fois, on a une responsable, la principale responsable du patronat, qui dit qu'il faut arrêter ce type de pratique”, s'est réjoui le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.
Certains sont plus dubitatifs.
Dans un communiqué, l'association de chefs d'entreprise CroissancePlus dit qu'elle “soutient à 100% la demande de transparence et de réforme exprimée par Laurence Parisot”.
La riposte ne s'est pas fait attendre. L'UIMM a doncé une violente campagne à son encontre. Et a convoqué un bureau excpetionnel aujourd'hui, “pour prendre les décisions, les mesures qui s'imposent”, selon un porte-parole de la fédération.
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