Le passage au numérique fragilise les salles de cinéma
Ce sont essentiellement les petites salles, ou les cinémas d'importance moyenne, qui pâtissent de cette conjoncture difficile : les multiplexes, eux, s'en sortent bien, avec un large public et les moyens financiers des grands réseaux de distribution (Gaumont-Pathé, UGC, MK2).
Mais pour tous, les défis à relever sont les mêmes :
- réussir à attirer dans les salles obscures un public (celui des adolescents) souvent plus prompt à télécharger les films qu'à acheter une place de cinéma,
- résister à la concurrence accrue des vidéo-clubs : les films sortent désormais en DVD quatre mois (et non plus six) après leur sortie en salles,
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enfin et surtout, gérer le passage au numérique : les exploitants doivent acquérir les projecteurs nouvelle génération (80.000 euros pièce, beaucoup plus onéreux que les anciens 35 mm).
Le CNC (Centre National de la Cinématographie) a mis au point un fonds de mutualisation destiné à financer en cinq ans la numérisation des salles.
_ La France est l'un des pays les plus avancés d'Europe sur ce plan, mais l'essentiel reste à faire : fin 2009, 700 salles seront numérisées. Sur 5.500.
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