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Le passage au numérique fragilise les salles de cinéma

Les exploitants sont inquiets : malgré une fréquentation qui reste bonne, en moyenne, malgré la crise, l'avenir semble sombre notamment pour les petites salles. _ En cause : le piratage des films, le délai raccourci entre leur sortie en salles et la commercialisation des DVD, et le passage au numérique.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/Eric Chaverou)

Ce sont essentiellement les petites salles, ou les cinémas d'importance moyenne, qui pâtissent de cette conjoncture difficile : les multiplexes, eux, s'en sortent bien, avec un large public et les moyens financiers des grands réseaux de distribution (Gaumont-Pathé, UGC, MK2).

Mais pour tous, les défis à relever sont les mêmes :

  • réussir à attirer dans les salles obscures un public (celui des adolescents) souvent plus prompt à télécharger les films qu'à acheter une place de cinéma,
  • résister à la concurrence accrue des vidéo-clubs : les films sortent désormais en DVD quatre mois (et non plus six) après leur sortie en salles,
  • enfin et surtout, gérer le passage au numérique : les exploitants doivent acquérir les projecteurs nouvelle génération (80.000 euros pièce, beaucoup plus onéreux que les anciens 35 mm).

    Le CNC (Centre National de la Cinématographie) a mis au point un fonds de mutualisation destiné à financer en cinq ans la numérisation des salles.
    _ La France est l'un des pays les plus avancés d'Europe sur ce plan, mais l'essentiel reste à faire : fin 2009, 700 salles seront numérisées. Sur 5.500.

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